(Dessin réalisé au primaire) |
Les charleries Bienvenue sur mon blogue, Ce blogue contient des souvenirs, des anecdotes, des opinions, de la fiction, des bribes d’histoire, des énigmes et des documents d’archives. Charles-É. Jean
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Réflexions |
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4780
9 avril 2019
Il
est trop tard
Par insouciance ou par excès de recherche du
confort, l’humanité a perdu son combat contre la nature. Celle-ci est de
plus en plus impitoyable : réchauffement de la planète, inondations,
érosion des berges, ouragans, tornades, feux de forêt, tout est de plus
en plus extrême. Oui, il est trop tard. Il reste maintenant à vivre les
conséquences de ses actes.
On ne le dit pas souvent, mais la
surconsommation est la cause des changements climatiques et de la
pollution. On consomme en un an l’équivalent de près d’une planète et
demie. Sommes-nous prêts à freiner cette progression ? Non. Pourquoi ?
Parce qu’il va de soi qu’il faudra diminuer sa consommation et, en
conséquence, son confort.
Que faudrait-il faire pour ramener la nature à
cesser de réagir violemment ? Il est impératif que les gouvernements
décrètent que désormais la protection de l’environnement a priorité sur
l’économie. Pourquoi ? Parce que les soubresauts de la nature vont avoir
de plus en plus des incidences négatives sur l’économie.
Aux situations extrêmes, il faudra apporter
des solutions extrêmes. Il faudra d’abord créer une régie de
surveillance de la consommation. Voici 10 suggestions extrêmes :
1. Il est interdit d’avoir plus d’un véhicule
automobile par foyer.
2. Pour avoir droit d’acheter un véhicule
utilitaire sport, il faudra avoir l’autorisation de la régie.
3. L’utilisation du pétrole sera rationnée.
4. Les particuliers qui veulent visiter un
autre pays, sauf les États-Unis, pourront faire un seul voyage à tous
les cinq ans.
5. Les entreprises devront acheter des crédits
de carbone pour les déplacements aériens de leur personnel dans le cadre
de leur fonction.
6. Il est interdit de publier en papier des
journaux, des magazines et des encarts publicitaires.
7. La régie règlementera l’emballage de tous
les mets cuisinés en usine ou en épicerie.
8. Il est interdit d’importer des biens et des
aliments de l’extérieur du pays quand on peut les produire chez soi.
9. Il est interdit de faire manufacturer des
produits dans d’autres pays quand il est possible de le faire chez soi.
10. Des campagnes publicitaires seront
organisées pour amener les gens à réparer ou à faire réparer leurs
vêtements et leurs chaussures afin d’augmenter leur durée de vie. Il en
sera de même avec les biens.
Est-on prêt à accepter ces mesures ? Non et
non. C’est le confort de chacun qui est en jeu. C’est aussi une
dégringolade de l’économie qui est facilement prévisible. Mais quand sa
maison sera inondée, quand un glissement de terrain emportera fermes et
maisons, quand un lac surgira et inondera une partie de sa municipalité,
quand des bestioles venimeuses du sud pourchasseront les randonneurs en
été et s’inviteront sur les balcons, quand le feu dévastera maisons et
forêts, quand la pollution tuera davantage de personnes faisant
dégringoler l’espérance de vie, à un moment donné, les gens n’auront
plus le choix.
Mais, ce sera alors vraiment vrai. Il sera trop tard. |
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3590
10 avril 2017
Les
dons
Il existe des
dizaines d’organismes qui nous sollicitent chaque année, même trois ou
quatre fois par année pour qu’on leur accorde un don. Dans certains
organismes, le budget prévu pour la sollicitation semble assez élevé si
on en juge par l’ampleur des locaux qu’ils occupent et par les cadeaux
qu’ils font.
Il arrive que
certains organismes échangent nos adresses avec d’autres : ce qui
augmente le nombre de solliciteurs. Même si on n’a encore rien donné,
ces nouveaux organismes nous envoient des cadeaux.
En 2016, j’ai
reçu
• deux 5 sous
• 4 stylos
• 4
calendriers, dont 2 par un seul organisme
• une
calculatrice bas de gamme, mais fonctionnelle
• 5 ou 6
blocs-notes. Sur certains, mon nom apparaissait sur chaque page.
• une
cinquantaine de collants pour placer sur les cadeaux de Noël ou autre
correspondance
• entre 30 et
40 cartes de Noël, dont 10 par un seul solliciteur
• une
vingtaine d’autres cartes (sympathie, anniversaire, prompt
rétablissement, ...)
• autour de
300 étiquettes d’adresse, dont 60 par un seul solliciteur.
Qui de nos
jours expédient autant de cartes et utilisent autant d’étiquettes ? Quel
gaspillage ! C’est comme si le téléphone et internet n’existaient pas.
Bref, utiles ou pas, je ne veux pas de cadeaux en échange d’un don fait
ou à venir.
Pour moi, le
modèle dans ce domaine, c’est la Fondation de l’Université du Québec à
Rimouski. Chaque année en avril ou en mai, une personne bénévole,
généralement une étudiante, appelle les donateurs réguliers pour leur
demander s’ils renouvellent leur don. Pas de cadeau, pas de
sollicitation répétée. Leur coût d’opérations doit être très minime. Le
don est alors maximisé, d’autant plus que la Fondation occupe des locaux
à l’UQAR.
Par ailleurs,
quand je fais un don à ces organismes, je suis toujours mal à l’aise de
penser que j’ai droit à un crédit d’impôt. Si je suis mal à l’aise,
c’est parce que j’oblige d’autres contribuables malgré eux à s’associer
à mon don par leurs impôts. Voilà pourquoi, j’aimerais qu’on fasse
disparaître ces crédits d’impôt.
En même
temps, j’aimerais que les organismes se mettent au diapason des
nouvelles technologies qui sont moins coûteuses et peut-être plus
efficaces. Quand je donne 100 $ à un organisme, je ne veux pas que 20 $
ou plus servent aux frais d’administration. |
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3540
21 mars 2017
La
corruption
Selon
Wikipédia, « la corruption est la perversion ou le détournement d'un
processus ou d'une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le
dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives
particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange
de sa complaisance. »
On parle
depuis longtemps de quotas imposés aux policiers pour les inciter à
donner des contraventions. Or, cette pratique permet aux officiers
supérieurs d’obtenir des bonis payés à même les fonds publics. N’est-ce
pas une forme subtile de corruption ? Dans ce cas-ci, l’officier reçoit
une rétribution et le policier s’assure de conserver un bon dossier et
l’appréciation de ses supérieurs. La priorité n’est pas donnée aux
services à la population, mais au bien-être du système.
De plus en
plus, les médias rapportent des cas invraisemblables d’agents qui ont
donné des contraventions. Pensons à cet agent qui, il y a quelques mois,
a donné des dizaines de contraventions pour stationnement illégal en
commençant à minuit et une minute alors que la nouvelle signalisation
n’était pas encore en place.
Pensons à
l’agent qui, au Saguenay, a immobilisé un corbillard qui arrivait à
l’église alors que le défunt y prenait place et a sorti son calepin. Il
ne s’est pas soucié des proches qui suivaient le cortège funèbre.
Pensons à ces
gens qui sont restés au moins neuf heures sur l’autoroute sans secours
lors de la dernière tempête de neige et qui ont reçu une contravention
pour avoir abandonné leur voiture.
Dans les
trois cas, les agents ont appliqué la réglementation à la lettre. On
leur reproche d’avoir manqué de jugement. Mais, ne serait-ce pas plutôt
une conséquence directe du fait que le système associe performance à
contraventions ? Pour ces agents qui sont forcés de sévir, le jugement
passe en second lieu. Il faut assurer des bonis aux patrons et, en même
temps, renflouer les coffres du Gouvernement.
Dans ce
contexte, un fait divers est très significatif et dénote un malaise
profond. Un policier a émis un billet de contravention à un citoyen au
nom d’un autre policier parce qu’il trouvait que le dossier de son
collègue était trop mince dans ce domaine. Imaginez.
On apprend
aussi que les banques obligent les employés à conseiller des produits
sans dire toute la vérité ou à insister plus que nécessaire, par
exemple, pour forcer le client à ouvrir des comptes ou à prendre des
cartes de crédit. Ces personnes, en échange de leur collaboration,
reçoivent des gratifications de leur employeur, comme des voyages à
l’étranger ou peut-être des bonis. J’ai moi-même était témoin d’une
telle situation.
Bref, de plus
en plus, le système se nourrit de lui-même et oublie qu’il est au
service des citoyens qui paient abondamment pour se faire protéger.
Certains pays sont réputés pour être corrompus. Au plan public, notre
corruption à nous est savamment étudiée et se fait dans la douceur.
C’est tout un système mis en place par les élites qui en profitent. |
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3440
9 février 2017
Une mosquée prise pour cible
Le peuple québécois a été durement éprouvé par la tuerie du 29 janvier 2017
à Québec. Nos leaders politiques ont fait montre de compassion. Mais
ont-ils trop parlé ? Sont-ils tombés dans le piège religieux ? Les
images trop abondantes à la télévision ont-elles choquées certaines
personnes, surtout celles qui sont en train de se radicaliser ?
Pourraient-elles avoir comme conséquence de faire monter d’un cran
l’islamophobie ? Les politiciens tiendront-ils leur promesse ? L’avenir
nous le dira.
Le 26 janvier 2017, trois jours avant la tuerie, dans une entrevue au
journal montréalais Métro,
Gérard Bouchard déclarait :
« [Du côté
des accommodements], je trouve l’inactivité de notre société et en
particulier des gouvernements extrêmement imprudente. Tout le monde est
au courant qu’il semble y avoir des problèmes, mais on dirait que
personne ne veut vraiment aller voir comment ça se passe. Ou bien on
s’aperçoit que tout est normal et on peut calmer la population, ou bien
on s’aperçoit que c’est vrai qu’il y a des problèmes, et là, il faut se
dépêcher de les régler. » En lisant les mots
« extrêmement imprudente », j’ai été surpris d’entendre cela de sa part.
S’agissait-il d’une prémonition ?
Les causes de cette tuerie sont multiples et profondes. Il faudrait une
analyse très serrée du contexte dans lequel l’événement s’inscrit. Cette
tuerie ne laisse personne indifférent. Les gestes posés ne peuvent être
justifiés d’aucune façon. Toutefois, il est sage de réfléchir sur le
contexte. Voici quelques pistes de réflexion en vrac :
1. Avant l’événement tragique, un journaliste demandait en privé à un Arabe
s’il était musulman. Ce dernier a répondu : « On ne parle pas de ça ».
La semaine dernière, j’ai entendu un musulman dire que ses
coreligionnaires se cachaient pour ne pas être vus lorsqu’ils allaient à
la mosquée. Comment se fait-il que des femmes musulmanes affichent leur
religion dans la rue et que les hommes se cachent ?
2. J’ai entendu un leader musulman dire à peu près ceci : « Six hommes ont
été tués. Comment vont vivre les femmes et leurs enfants ? Celles-ci
portent le voile et elles auront de la difficulté à se trouver un
emploi. » Notez que c’est un leader musulman qui fait le lien entre le
voile et l’emploi. Les musulmanes ne pourraient-elles pas laisser leur
voile à la maison et ainsi mieux s’intégrer à la société d’accueil ?
3. À la mosquée, les hommes sont en bas (dans les deux sens du terme) ; les
femmes sont au « jubé ». A-t-on déjà vu à la télévision ou dans les
journaux des images de musulmanes qui priaient ? Des musulmans,
oui. Des musulmanes, non.
4. Quand Justin Trudeau a visité une mosquée, les femmes ministres ont dû
loger au « jubé ». Est-ce normal ?
5. En 2015, une musulmane non encore canadienne a obtenu de la cour fédérale
le droit de prêter le serment de citoyenneté en portant le niqab. Une
ministre lui a personnellement téléphoné pour la féliciter. N’est-ce pas
frustrant ?
6. Le 6 février 2015, Denise Bombardier nous apprenait ceci : « La Société de transport de Montréal vient de
consentir à aménager un lieu de prière après avoir reçu la demande d’un
seul employé musulman ».
Pourquoi le gouvernement québécois tarde-t-il à légiférer sur les
accomodements religieux ? Cela ferait sûrement baisser la tension.
7. Je suis fier que des hommes et des femmes de différentes confessions
soient sortis dans la rue en grand nombre pour manifester leur dégoût.
Quand il y a un attentat terroriste islamiste dans le monde, pourquoi
les musulmans ordinaires ne sortent-ils pas pour dénoncer ces actes
barbares ? Cela permettrait de comprendre que les musulmans ne sont pas
tous des islamistes (ce qui est largement le cas) et d’éviter ainsi les
amalgames. Généralement, seuls quelques leaders musulmans se prononcent.
Ce n’est pas suffisant.
Bien sûr que les Québécois de souche plus ou moins lointaine ont leur bout
de chemin à faire, mais les musulmans doivent tout faire pour
s’intégrer. Or, quand on parle d’eux dans les médias, c’est souvent pour
des accomodements religieux. Personnellement, quand je vois une femme
voilée dans la rue, cela m’indispose. Dernièrement, j’ai vu un jeune
commis d’environ 20 ans avec un chapelet dans le cou. Cela m’a
indisposé. On ne peut pas légiférer pour bannir tout signe religieux
dans n’importe lequel espace public, mais il appartient à chaque
personne d’user de discrétion.
Je vous propose une citation encore plus récente de Gérard Bouchard : « Je
ne suis pas découragé, mais je suis conscient que le Québec fait face
présentement à des problèmes importants. Voyez les résultats du sondage
CROP–La Presse de décembre dernier : 60 % des Québécois se disent exclus
socialement. C’est 60 % de Québécois qui sont mécontents, qui se sentent
impuissants. Il y a une majorité de Québécois qui ont déclaré dans ce
sondage qu’ils ne faisaient plus confiance aux partis politiques, aux
médias, aux gens d’affaire, aux scientifiques… C’est un décrochage
social inquiétant. »
Il y a quelques jours, quelqu’un qui a beaucoup voyagé et qui est ouvert à
toutes les cultures me disait : « J’ai peur de devenir islamophobe. » Il
n’a pas aimé, la semaine dernière, la surexposition entre le religieux
et le politique. Marmite surchauffée explose. |
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#
3420
1er février 2017
Donald Trump
Dans un article du 2 février 2016,
j’écrivais : « Je n’ai pas l’intention de comparer Adolph Hitler à
Donald Trump, mais j’y vois des éléments inquiétants qui peuvent nous
obliger à réfléchir. Souvent, on dirait que l’histoire est oubliée et
qu’elle se répète de façon dramatique ». Une chose est certaine. Il y a
au moins un point commun. Hitler s’en prenait aux juifs et Trump s’en
prend aux musulmans.
Depuis son accession à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les
décrets présidentiels. Celui qui est le plus controversé est d’interdire
temporairement aux États-Unis, par souci de sécurité, l’entrée de
personnes qui proviennent de sept pays musulmans. Il est probable que ce
décret soit illégal. Toutefois, la conclusion qu’on peut en tirer est
que tous les musulmans, au moins de ces pays, sont des terroristes. Ce
qui ne tient pas la route.
Les manifestations aux États-Unis et dans le monde montrent que ce décret
est l’œuvre d’un « politicien » idéologue qui bafoue la tradition
américaine. Les gens ont raison d’être outrés par une telle dérive qui
montre une méconnaissance totale des relations avec les autres pays et
un rejet de la diplomatie. Imaginez. Des musulmans qui venaient visiter
des proches ou participer à des congrès ont été arrêtés et refoulés dans
leur pays. Heureusement que des juges sont intervenus pour protéger
certaines de ces personnes.
Les frasques de Donald Trump ne font que commencer. On n’a rien vu encore.
Il a interprété la fusillade à la mosquée de Québec comme justifiant sa
décision. Le 30 janvier 2017, le journal
La Presse écrit : « Bien que les
victimes de dimanche soir soient exclusivement musulmanes, un
porte-parole du président américain a utilisé l'événement pour plaider
en faveur du décret qui limite les déplacements des ressortissants de
sept pays à majorité musulmane aux États-Unis. » Incroyable.
Doit-on être
inquiet concernant cet homme ? Je pense que oui. Le fait que Barak Obama
ait mis de côté son devoir de réserve à quelques jours de son départ est
très significatif.
Je suis porté
à penser que Donald Trump ne terminera pas son mandat de quatre ans. Il
va être destitué. Un gouvernement n’est pas une entreprise privée où il
est possible de bousculer les gens pour arriver à ses fins. Ceux qui
pensent qu’il va changer se trompent. Les moyens utilisés pour obtenir
le poste le plus important au monde montrent son peu de respect pour les
institutions et, en particulier, pour la démocratie. Il va continuer à
attiser la colère mondiale au nom de la proactivité ou encore il va être
accusé de favoritisme ou même de despotisme.
Peut-on
imaginer un milliardaire qui a des hôtels dans plusieurs pays ne pas
succomber à la tentation de prendre des décisions qui favorisent son
portefeuille ? Peut-on imaginer un milliardaire qui s’entoure de
conseillers parmi les plus riches de la planète ? Peut-on imaginer un
homme qui n’a pas de respect pour les femmes être à la tête pays le plus
influent du monde ?
C’est le
déclin de Trump ou le « déclin de l’empire américain ». Les Américains
devront trancher ce nœud gordien. |
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# 3335
29 décembre 2016
Mes souhaits pour 2017
• Que le Saguenay-Lac-Saint-Jean se sépare du Québec pour obliger Couillard,
député du coin, à prendre sa retraite et qu’ainsi il puisse écrire des
livres de poèmes.
• Que Trudeau pousse encore plus loin son multiculturalisme en proclamant le
Canada multilingue et en imposant la traduction des documents officiels
dans toute langue parlée par au moins deux personnes.
• Que toutes les musulmanes soient obligées de porter la burqa dès l’âge de
18 ans.
• Que toutes les accommodations demandées par les musulmans soient acceptées
et qu’ainsi nous mourrions en paix lorsqu’un camion dirigé par leur
cousin islamiste foncera sur nous ou qu’une bombe explosera.
• Que les islamistes radicaux soient accueillis à bras ouverts à la seule
condition qu’ils nous donnent la permission de fouiller dans leur sac à
dos. (Je ne suis pas islamophobe ; je suis
islamistophobe.)
• Que les résidents des CHSLD soient transférés dans les prisons et que les
prisonniers aillent manger des patates en poudre dans les CHSLD.
• Que le Gouvernement du Québec cède au fédéral toutes ses compétences en
santé sans transferts de fonds et que l’argent ainsi économisé soit
réparti entre les plus riches.
• Que les salaires des médecins soient encore augmentés et qu’ainsi ils
puissent diminuer leurs heures de travail.
• Que le Gouvernement du Québec signe la Constitution canadienne sans
référendum à la seule condition que Québec soit reconnu comme un pays.
• Que les avocats et les notaires en grève qui travaillent pour le
Gouvernement soient congédiés et que les lois soient rédigées par les
employés qui perdent leur emploi à cause du départ de sièges sociaux.
• Que Donald Trump accepte de se
faire greffer un cerveau écologique pour le plus grand bien de la
planète.
• Que la troisième guerre mondiale soit remise à plus tard.
• Que la liberté d’expression soit reconnue comme un droit absolu et que
ceux qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer en public soient
poursuivis en justice.
• Que Tout le monde en parle
invite encore plus d’humoristes et d’artistes, surtout ceux qui sont
authentiques.
• Que TVA augmente d’une heure ses nouvelles de fin d’après-midi pour que
les journalistes parlent encore plus des chiens écrasés.
• Que le salaire minimum soit haussé d’un sou par jour et qu’ainsi en deux
ans il aura dépassé 15 $ l’heure.
• Que les paradis fiscaux soient encouragés pour permettre aux mieux nantis
de vivre leur paradis sur terre.
• Que le Gouvernement canadien décide sans avis préalable d’éliminer le
billet de banque de 100 $ et de le rendre non monnayable pour contrer
les cachettes d’argent.
• Que la GRC cesse d’engager des femmes tant qu’elle ne pourra pas assurer
leur sécurité en son sein. |
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# 3315
21 décembre 2016
Les poteries
Le 16 décembre 2016, la police de Montréal a perquisitionné les boutiques de
Cannabis Culture et arrêté 10
personnes. La police a indiqué qu’elle pourrait poursuivre les clients.
Ces boutiques qu’on pourrait appeler des poteries ou des drogueries
avaient été ouvertes la veille et vendaient du cannabis. On sait que la
possession et la vente de cette substance sont illégales dans ce pays.
La police avait-elle raison ? Personnellement, je pense que la police
n’avait pas le choix. Il appartenait au trio Trudeau, Couillard et
Coderre de manifester une certaine tolérance dans ce dossier. En effet,
le gouvernement Trudeau est en démarche pour modifier la loi et
légaliser le cannabis. La situation est donc particulière. Il s’agit
d’une zone grise. On sait que ce qui est illégal aujourd’hui sera légal
demain. Deux autres provinces ont choisi la voie de la tolérance. Par
ailleurs, dans la vie de tous les jours, certains actes illégaux sont
tolérés.
Que va-t-il se passer maintenant ? La police va consacrer des heures à
enquêter et va monter de volumineux dossiers. En attendant, les
personnes ont été relâchées et elles risquent de récidiver.
Comme les tribunaux nous ont habitués, les procès n’auront pas lieu avant un
bon bout de temps. À ce moment, la nouvelle loi sera en vigueur. Les
accusés seront blanchis soit par retrait des accusations, soit par
décision du juge. Cette démarche va exiger des coûts exorbitants pendant
que la police et les tribunaux sont à bout de souffle.
Même si l’ouverture de ces poteries est une provocation planifiée, je pense
que les politiciens sont tombés dans le piège. En attendant, les poteux
trouvent facilement leur cannabis dans la rue. Ces ventes sont exemptes
de taxes. Les clients sont en contact avec des revendeurs qui, à
l’occasion, leur offrent d’autres drogues.
Par ailleurs, le fait de poursuivre les clients serait une nouveauté dans ce
domaine, car la tolérance due à la possession en petite quantité est
établie depuis quelques années.
Malgré cette situation, la prochaine étape devra être la décriminalisation
des drogues dures. Comme société, on ne peut pas tolérer bien longtemps
les ravages causés par ces drogues chez les plus démunis. Depuis janvier
2016, le fentanyl a causé 755 morts en Colombie-Britannique et 128
morts, seulement en novembre 2016. Il faut que les pouvoirs publics
coordonnent la vente de ces drogues pour assurer notamment la sécurité
des consommateurs.
On ne peut pas ignorer la facilité avec laquelle des gens peuvent se
procurer ces drogues qui échappent à toute forme de contrôle. |
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# 3285
9
décembre 2016
Aux musulmans
Le
texte qui suit a été attribué à une personnalité publique. Toutefois,
selon moi et d’autres personnes, il serait plutôt l’œuvre d’un auteur
inconnu. Voici ce texte :
« À la lecture des commentaires
émis dans les journaux ou les réseaux sociaux, je crois que vous, mes
amis musulmans, semblez avoir de la difficulté à comprendre le peuple
québécois qui est non seulement en faveur de la charte de la laïcité,
mais qui y tient mordicus.
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# 3280
7 décembre 2016
La patience
La patience, comme vertu, se situe entre l’impatience qui nous amène à
oublier qu’on peut soi-même déranger les autres et entre l’excès de
patience qui consiste à se résigner face à des situations parfois
intolérables.
Voici une histoire que j’ai vécue :
Hier
à Montréal,
j’ai dû prendre le métro vers 9 heures du matin. À mon arrivée dans le
métro, un message se faisait entendre disant que la ligne verte vers
l’ouest était paralysée. Au bout de 10 minutes, on annonçait la reprise
des activités et on nous remerciait de notre patience. Avec le temps,
les gens s’entassaient. Au moins 200 personnes attendaient quand, au
bout d’environ cinq minutes, une première rame de wagons passa avec
personne à bord et ne s’arrêta pas.
Au bout d’environ cinq minutes, une deuxième rame passa et s’arrêta. Les
wagons étaient suffisamment bondés pour que seule la sortie de personnes
puisse permettre de se faufiler. Je n’ai pas pu entrer.
Au bout d’environ cinq minutes, une deuxième rame passa et s’arrêta. La
même situation se produisit. Je n’ai pas pu entrer.
Au bout d’environ cinq minutes, une troisième rame passa et s’arrêta. Là
où j’étais, trois personnes ont quitté le wagon. J’étais le troisième en
attente. J’ai pu entrer. Mon espace était tellement restreint que j’ai
craint de me faire écraser par les portes en fermant. Nous étions plus
que tassés comme des sardines, nous étions fusionnés. De plus, il y
avait encore des gens qui attendaient.
Pendant tout ce temps, je n’ai entendu aucune parole d’impatience et je
n’ai vu aucun acte d’impatience.
Est-ce un excès de patience ? La patience pourrait-elle devenir un
vice ? De façon générale, la patience refoulée conduirait-elle à des
votes non rationnels lors d’élections ?
Si Thomas d’Aquin vivait aujourd’hui dans une grande ville, il
classerait sans doute la patience parmi les vertus cardinales et
l’impatience parmi les péchés capitaux. |
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# 3200
5 novembre 2016
Gens de parole
J’ai écouté attentivement le gala
de l’ADISQ du dimanche 30 octobre 2016. Je suis resté avec un goût amer
à cause du langage des intervenants. La haute estime que j’avais envers
les artistes de la chanson a baissé d’un cran.
La chanson est un élément
important de toute culture. En particulier, nos compositeurs et
interprètes qui, à n’en pas douter font preuve d’un grand talent,
devraient être des modèles de langage autant dans leur composition que
dans leur présentation. Ils devraient porter la langue à son plus haut
niveau et ainsi, on le souhaite, provoquer un effet d’entraînement.
Or, il arrive que certains de ces
artistes semblent se moquer de cette langue qui est leur outil de
travail. Dans les textes de chanson, la langue est ordinairement
respectée. Je n’ai pas d’objection à ce qu’on se permette certaines
licences quand le contexte le justifie.
Dans leur présentation, certains
artistes ont gâté la sauce : mauvaises tournures de phrases, mauvais
accords, propos déplacés, mots grossiers et mots anglais qui ont leur
équivalent en français. On croirait qu’ils utilisent le langage de la
rue, pensant probablement être mieux compris par les incultes (c’est ce
qu’ils semblent croire) que nous sommes. Certains d’entre eux vont même
jusqu’à justifier ce choix de langage par leur désir d’être authentiques
et leur droit de ne pas être contaminés par les bien parlants. Triste
réalité.
Lors du gala, Céline Dion a livré
un message de qualité. Elle a montré qu’elle est une grande dame et
qu’elle respecte ceux qui consacrent du temps à l’écouter. Elle a
rehaussé le décorum de cette séance publique.
Je comprends que les Québécois en
général maîtrisent moins bien leur langue que les Français de France.
L’histoire est là pour l’expliquer. Avant 1960, au Québec, le système
d’éducation était plutôt pauvre. On en subit encore les conséquences.
Les Français, à part les anglicismes, ont le souci de bien parler.
Faisons un effort pour donner à la parlure québécoise un statut aussi
enviable que le parler de France.
N’oublions pas que toutes les
personnes qui vivent de chansons sont des gens de paroles. Enlevons-leur
les mots, les phrases, les conjonctions, les prépositions, les adverbes,
la grammaire, etc., elles sont en chômage.
À part la vie et l’amitié, notre
bien le plus précieux est la langue. Chérissons-la. |
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3170
24 octobre 2016
La présomption d’innocence
S’il est sujet qu’il faut aborder
avec délicatesse, c’est bien la présomption d’innocence. De façon
générale, les auteurs s’entendent pour dire que la présomption
d’innocence fait qu’un individu, même s’il est accusé d’avoir commis un
crime ne peut pas être considéré coupable avant que le tribunal le
déclare comme tel.
On se souvient, sans doute,
d’enseignants du primaire qui, dans le passé, ont été accusés
d’attouchements par de jeunes élèves, et qui ont été innocentés par le
tribunal. Plus près de nous, on se souvient de l’affaire Jutras où une
ministre du gouvernement du Québec a jugé que les plaintes formulées à
l’égard de Claude Jutras étaient suffisamment crédibles pour justifier
le retrait de son nom dans la place publique. Où était la présomption
d’innocence dans ce dernier cas ? Jutras n’a jamais été accusé et
forcément non jugé : il était décédé depuis 30 ans.
La dernière affaire est celle de
Paquet-Sklavounos. Il ne m’appartient pas de mettre en doute les propos
de la jeune fille, Alice de son prénom. Toutefois, je note qu’aucune
accusation n’a encore été portée envers le député libéral. Dans tous les
cas, il appartient au procureur de la Couronne de porter des accusations
s’il y a lieu et, le cas échéant, au tribunal de reconnaître coupable ou
non le député. D’ici là, cet homme est considéré innocent. Dans la
pratique, je ne suis pas sûr que la présomption d’innocence soit
respectée.
Il me semble évident que la classe
politique a eu l’épiderme d’une extrême sensibilité envers les gestes
présumés du député. On n’a pas entendu les mots de Jean de La Fontaine
« ce pelé, ce galeux », mais ce n’était pas loin. Comment voulez-vous
que le peuple réagisse de façon adulte quand les politiciens réagissent
d’une façon erratique, eux qui ont supposément de l’expérience ? Le fait
de s’adresser personnellement à chaque député libéral masculin pour lui
demander s’il était en cause relève de l’amateurisme. Si j’avais fait
partie de ce clan, j’aurais été insulté par une telle demande. De plus,
le fait de prendre des mesures d’exclusion avant que des accusations
soient portées par le procureur de la Couronne est à tout le moins
inapproprié.
Il fut un temps où on ne croyait
pas les victimes d’agressions sexuelles. Les agresseurs avaient beau
jeu. Aujourd’hui, dans l’opinion publique, le contraire se produit.
Attention ! C’est un piège. Il faut trouver le juste équilibre entre le
droit des victimes et celui des agresseurs. Il ne faut pas croire sur
parole l’un et l’autre. Il faut tout simplement s’abstenir de porter des
jugements sur l’un et sur l’autre.
On reproche souvent aux médias
sociaux d’amplifier certaines affaires. Le reproche peut être justifié
vu l’aspect public des commentaires plus souvent qu’autrement émis sans
connaître tous les faits. Il faut apprendre à vivre avec cette
technologie qui, par ailleurs, a tellement d’effets positifs.
Une chose est certaine. La lenteur
de la justice favorise ces réactions. Le public est impatient. Si on
était assuré que des accusations soient promptement portées et que le
tribunal se prononce dans un délai raisonnable, les gens se garderaient
sans doute une petite gêne. Mais non, le processus prend des années.
Cela n’incite pas les présumées victimes à dénoncer. En attendant la vie
des présumées victimes et celle des présumés agresseurs est infernale. |
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#
3090
22 septembre 2016
L’aide sociale
J’en ai assez des coupures dans le bien-être social ou BS que certains
appellent biscuit au soda. Oui, il y a des abus. Oui, il y a des
abuseurs, mais ils sont quand même rares. Qu’on assigne ces abuseurs à
des agents spéciaux expérimentés.
Pourquoi le Gouvernement dépense-t-il autant d’énergie à jouer dans le BS,
alors qu’il paie des consultants plus de 1000 $ par jour ? Pourquoi le
Gouvernement dépense-t-il autant d’énergie à jouer dans le BS, alors
qu’il a peur de restreindre l’utilisation des paradis fiscaux ? Pourquoi
le Gouvernement dépense-t-il autant d’énergie à jouer dans le BS, alors
qu’il permet aux multinationales, par des stratégies douteuses, de payer
très peu d’impôts ? Pourquoi le Gouvernement dépense-t-il autant
d’énergie à jouer dans le BS, alors qu’il fait très peu pour protéger
les sièges sociaux ?
Dans le Journal de Montréal, édition du 27 septembre 2015, Louis Gagné
écrit : « Alors que le
gouvernement Couillard s’apprête à légiférer pour inciter les assistés
sociaux à se trouver un emploi, le nombre de Québécois vivant de l’aide
sociale vient d’atteindre son plus bas niveau en près de 40 ans. [...]
C’est la première fois depuis
octobre 1976, soit un mois avant l’élection du Parti québécois de René
Lévesque, que le nombre d’assistés sociaux se retrouve sous la barre des
440 000. À cette époque, le Québec comptait environ six millions
d’habitants, alors que la population dépasse aujourd’hui les huit
millions de personnes. Le taux d’assistance sociale, soit le nombre
d’assistés sociaux parmi les personnes âgées de 0 à 64 ans, était donc
plus élevé au milieu des années 1970 qu’il ne l’est aujourd’hui (7,3 %
contre 6,5 %). » (Fin de la citation)
À la lecture de ce texte, on a le droit de se poser la question. Pourquoi le
gouvernement Couillard s’acharne-t-il sur les prestataires du BS ?
En juin 2016, 314 426 ménages
étaient prestataires des programmes d'assistance sociale, soit une
baisse de 5874 ménages (-1,8 %) par rapport au mois de juin 2015.
L'année dernière, la baisse était de 1,4 %.
La Commission Charbonneau a
démontré qu’on s’est fait voler des centaines de millions de dollars
pour des travaux d’asphalte. Où était le Gouvernement ? À trouver des
moyens de couper dans l’aide sociale ? Aucun prestataire ne contribue à
la caisse électorale des partis.
Tout ce qui est reçu par les
prestataires revient immédiatement dans l’économie. Il n’en est pas de
même pour ce que gagnent les riches. |
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#
3040
2 septembre 2016
Sept pensées (1)
Une petite pause pour réfléchir :
1. Des millions d’êtres humains
rêvent d’une vie éternelle et s’il pleut le dimanche après-midi, ils ne
savent pas quoi faire. (Auteur inconnu)
2. Il y a quatre âges dans la vie
de l’homme : celui où il croit au Père Noël, celui où il ne croit plus
au Père Noël, celui où il est le Père Noël et celui où il ressemble au
Père Noël. (Auteur inconnu)
3. C’est bizarre. Chaque fois que
le cœur d’un homme cesse de battre, on donne son nom à une artère.
(Pierre Dadinos)
4. Quand l’esprit fonctionne en
cahotant, il finit en capotant. (CEJ)
5. L’homme le plus heureux n’est
pas celui qui possède 12 millions de dollars, mais celui qui a 12
enfants. Celui qui possède 12 millions de dollars veut en avoir un
treizième, alors que celui qui a 12 enfants trouve qu’il en a assez.
(Paul Getty)
6. La vie de l’un n’est pas la vie
de l’autre. Pendant que les itinérants cherchent des canettes vides, les
mieux nantis, avec leur téléphone intelligent, cherchent des pokémons.
(CEJ)
7. La répartition des biens de la
terre suit la logique des vases communicants. Quand un homme s’enrichit,
des milliers d’hommes s’appauvrissent. (CEJ) |
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2980
23 juillet 2016
Je rêve
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, vous avez le droit de caricaturer Mahomet ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, vous avez le droit de critiquer notre religion l’Islam. »
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, nous allons éliminer de notre vocabulaire le terme mécréant
pour vous désigner ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, nous condamnons sans aucune réserve les tueries qui sont
l’œuvre de musulmans, lesquels trahissent notre religion ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, nous dénoncerons les imams qui prônent la violence ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, les femmes musulmanes, comme le font les hommes musulmans,
ne porteront plus de signes distinctifs dans l’espace public ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, nous allons cesser de demander des accomodements à cause de
notre religion ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Désormais, nous allons tout faire pour amener nos coreligionnaires à
respecter les valeurs québécoises ».
Je rêve au jour où les musulmans québécois vont dire d’une seule voix :
« Pour vous démontrer notre bonne foi, nous allons organiser une vaste
manifestation dans une ville du Québec où nous allons présenter notre
manifeste ».
Dans ce contexte, les musulmans pourront dire qu’ils respectent les
Québécois. Ils seront alors accueillis à bras ouverts. Nous sommes
condamnés à vivre ensemble. Vaut mieux vivre dans la paix et la sérénité
que dans la suspicion et la peur de l’autre. |
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# 2955
13 juillet 2016
Roman Fred-Éric
L’année dernière, j’ai reçu un message d’un homme qui avait lu mon roman
Fred-Éric, publié dans ce
blogue. Le titre du message
était Très beau roman, celui de
Fred-Éric. Voici son texte :
« Je l'ai lu dans une traite. Il m'a beaucoup touché, comme un frisson
sur la peau. Je trouve que chaque personne humaine a une valeur
inestimable, un miracle que la vie nous donne, juste une fois.
J'ai compris que Fred-Éric blessé a refait sa vie pour le meilleur. Il a
suivi le chemin de la vérité, tracé en dedans de lui. Il est sorti de
son piège comme Sébastien, Maryse et Benjamine. Quelle belle histoire !
Ça prend du fumier pour faire pousser les roses. C'est ce que je me suis
dis après avoir lu ce roman !
Quand je pense à mon adolescence malheureuse, ça me redonne beaucoup
d'espoir !
Dieu a fait beaucoup de modèles d'hommes et de femmes, tous aussi
précieux les uns que les autres !
Continuez d'écrire de beaux romans comme ça ! » (Fin du texte cité)
Je ne connais pas cet homme. Il n’a pas dit qu’il était gai, mais on
peut le présumer. Quand j’ai lu que le roman lui avait redonné
« beaucoup d’espoir », cela m’a touché profondément. C’est très
satisfaisant de constater que des mots alignés pour former des phrases
peuvent avoir une influence positive sur quelqu’un. Je n’aurais eu que
ce seul commentaire que j’en serais très heureux.
J’ai voulu partager ce bonheur avec vous. Parents, protégez vos
adolescents et dites-leur très jeunes que si jamais ils sont gais, vous
les accepterez à bras ouverts et que vous les accompagnerez. Dites que
vous les aimez. N’ajoutez pas « quand même », mais ajoutez « tout
autant ». Évitez qu’ils aient une enfance malheureuse comme ce
correspondant qui, on peut le soupçonner, n’a pas eu l’appui de ses
parents et a dû se cacher. |
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# 2885
14 juin 2016
Massacre à Orlando
J’ai été bouleversé par la tuerie dans une discothèque gaie à Orlando en
Floride. Cette tuerie du 12 juin 2016 a fait au moins 49 morts et de
nombreux blessés. Je me suis dit : « Encore un musulman qui est l’auteur
d’un massacre. » Cette fois-ci, en plus, l’acte a un caractère
homophobe.
Mon cœur m’a rendu temporairement islamophobe. Toutefois, ma raison m'a
dit que ce serait une haine inutile et que les musulmans dont la grande
majorité veulent vivre dans la paix sont aussi des victimes de ce tueur
sans pitié.
Plutôt que de
commenter l'événement,
je vous présente un texte d’Audrey Kucinskas qui a paru dans le magazine
français l’OBS le 24 juillet 2015 sous le titre : « Je
suis gay et musulman. ». Notez qu’en France on écrit
gay et au Québec
gai. Voici ce texte :
« Taim sait qu’il est homosexuel depuis qu’il a 13 ans. Et depuis cette
époque, le jeune musulman craint que cela ne lui coûte sa vie.
Déjà avant Daech, il a peur
Taim vit en Irak. Avant que Daech n’impose sa loi, le jeune homme a déjà
peur. L’homosexualité n’est pas acceptée par sa religion.
Quand un de ses amis révèle, contre son gré, son homosexualité, Taim va
commencer à se faire tabasser sans raison. On ne le tue pas, mais c'est
seulement parce qu’il est issu d’une famille religieuse.
Et puis quand Daech est arrivé, les homosexuels ont commencé à être
jetés d’en haut des immeubles. Et des djihadistes sont venus sonner à sa
porte pour l’exécuter.
« Je vais te livrer à eux moi-même »
C’est son père qui a ouvert et qui leur a demandé de vérifier
l’information. Et qui a dit à Taim : « Si ces accusations sont vraies,
je vais te livrer à eux moi-même. »
Taim, avec l’aide de sa mère, décide de quitter le pays. Après plusieurs
semaines à se cacher, il réussit enfin à entrer au Liban. Grâce à une
association spécialisée dans les droits de l’homme, il compte trouver un
autre pays pour l’accueillir et poursuivre ses études.
Nous sommes tous des cibles
Mais Taim voit de loin, via les réseaux sociaux, ses anciens camarades
se faire tuer les uns après les autres. Un ami homosexuel, âgé de 22
ans, un « génie des sciences » selon ses dires, a récemment été exécuté,
jeté d’un immeuble. Des images qui le hanteront jusqu’à la fin de ses
jours.
« Je parle pour rendre hommage à mon ami, et aux hommes homosexuels que
je connais et qui sont toujours en Irak. Je veux que les Irakiens
sachent que nous sommes des êtres humains, pas des criminels. Nous avons
des sentiments, une âme. Ne nous détestez pas uniquement parce que nous
sommes différents. J’ai eu la chance de m’enfuir. J’ai sauvé ma vie.
Mais eux ? Réussiront-ils à survivre ? Et s’ils survivent, se
remettront-ils de ce traumatisme d’avoir été pourchassés ? C’est un
désastre. Nous sommes tous des cibles. » (Fin du texte cité)
Ce texte émouvant nous rappelle de façon non équivoque les ravages de
Daech (État islamique) même dans les pays musulmans. Au moment où vous
lisez ce texte, il est probable qu’un jeune musulman gai vient d’être
tué par son père ou un oncle.
Par ailleurs, suite à la tuerie d’Orlando, imaginez le choc que vivent
certains parents qui ont appris en même temps la mort de leur fils et le
fait qu’il soit gai. |
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# 2645
19
février 2016
Après trois jours d’audiences publiques à
travers les médias traditionnels et les réseaux sociaux, le verdict est
tombé : Claude Jutra est criminellement responsable des actes qu’on lui
reproche. La sentence consiste à retirer son nom de la place publique.
C’est la ministre de la culture qui a annoncé la sentence. Elle n’a pas
prononcé le verdict de façon claire comme je viens de le faire, mais
ordinairement une sentence découle toujours d’un verdict. Pourtant, dans
un dossier criminel, c’est le juge ou le jury qui prononce le verdict et
le juge est chargé de la sentence. Après un premier procès qui avait duré environ
deux mois, un certain cardiologue qui avait admis avoir tué ses deux
enfants est jugé non criminellement responsable par un tribunal. Un
deuxième procès, qui dure à peu près le même temps, le déclare
criminellement responsable. Jusqu’à la tombée du dernier verdict, les
médias disaient que le cardiologue était présumément coupable. Depuis sa
dernière présence en cours, le cardiologue demande une révision de la
dernière sentence et un troisième procès. En comparant ces deux cas, on voit très bien que
notre système juridique est profondément malade. La confiance est
tellement ébranlée que c’est le verdict populaire qui a pris la place.
On appelle cela du lynchage. Selon Wikipédia, « un lynchage est une
exécution sommaire commise par un groupe de personnes, voire une foule,
sans procès régulier et notamment sans laisser à l'accusé (de crimes
réels ou imaginaires) la possibilité de se défendre. » Ce terme provient
des États-Unis où, au 18e siècle, un dénommé Charles Lynch, alors juge
de paix, a décidé d’instaurer des procès expéditifs qui se terminaient
le plus souvent par l’exécution du coupable dès la fin des
délibérations. Nos gouvernements ont mis en place des tribunaux
de tout ordre qui décident, selon les procédures, si un accusé est
coupable. Ce système nous coûte très cher, car il avance à pas de
tortue. Par contre, le verdict de la ministre est précipité et
incompatible avec les règles d’un État de droit. Les experts pourraient
nous dire de quelle façon le dossier aurait dû être mené, vu que Claude
Jutra est décédé depuis 30 ans. Il est probable que la plupart des gens croient
que Jutra est coupable des gestes qu’on lui reproche. Chacun a droit à
son opinion personnelle, mais un verdict doit être prononcé d’après la
preuve présentée et ne pas tenir compte de ce que les gens pensent
individuellement. J’aurais aimé qu’on laisse retomber la poussière avant de décider de retirer le nom de Jutra de la place publique. Il n’y avait pas urgence de prendre une telle décision. Et si, du haut de l’au-delà, Jutra demandait une révision de la sentence et un deuxième « procès », que se passerait-il ? |
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# 2630
14
février 2016
Dans le journal montréalais Métro du 12 février dernier, on pouvait lire un article intitulé « Cruiser comme un pigeon et pogner à la Saint-Valentin. » Au début, il était écrit : « Saviez-vous que les pigeons font partie des oiseaux qui sont monogames toute leur vie, qu’ils se frenchent goulûment et que leur parade de séduction n’est pas sans rappeler certaines techniques observées dans les boîtes de nuit ? »
Ce qui a retenu mon attention, c’est l’illustration de deux pigeons en train de copuler. On avait placé un bandeau entre les deux et plus encore, on avait mis un autre bandeau qui cachait les yeux de chacun des deux amants. (photo ci-contre)
Je me suis dit : « Ça ne se peut pas. Qui pourrait reconnaître les deux pigeons et sur quoi se base-t-on pour ainsi dissimuler leur identité. »
Si cela est une blague, je l’ai trouvée bien drôle. Si ce n’est pas une blague, c’est désespérant. C’est un symptôme d’une société de plus en plus aseptisée.
Dans la dernière hypothèse, cela nous ramène à plusieurs années en arrière où la sexualité était cachée. Cela constitue aussi une dérive concernant la protection de la vie privée qui n’a aucun rapport avec le vécu des gens qui circulent dans les rues.
Je
préfère penser que c’est une blague. Autrement, notre société souffre
d’une maladie qui me fait peur. Sénèque, un philosophe, dramaturge et
homme d’État romain né vers l’an 4 avant Jésus-Christ a écrit :
« En toutes choses, l'excès est un vice. » Passez une bonne journée de la Saint-Valentin. L’image appartient au journal Métro. |
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# 2595 2 février 2016 Hitler et
Trump Je n’ai pas l’intention de comparer Adolph
Hitler à Donald Trump, mais j’y vois des éléments inquiétants qui
peuvent nous obliger à réfléchir. Souvent, on dirait que l’histoire est
oubliée et qu’elle se répète de façon dramatique. Que disait Hitler dans les années 1930 ? Il en
voulait aux Juifs les accusant de tous les maux, en particulier
d’exploiter le peuple. Dans son programme du parti nazi, il écrit :
« Seuls les citoyens bénéficient des droits civiques. Pour être citoyen,
il faut être de sang allemand, la religion importe peu. Aucun Juif ne
peut donc être citoyen. » Il y a là un parallèle à faire avec Trump qui
voudrait refouler les étrangers. Évidemment, Trump n’est pas encore élu. Mais
s’il était élu, ses politiques pourraient-elles déraper comme il est
arrivé en Allemagne ? N’oublions pas qu’Hitler a été élu
démocratiquement parce que son discours plaisait à la majorité des
Allemands. Une chose est certaine. Trump exploite le
ressentiment des gens envers les politiciens traditionnels qui disent
des semi-vérités ou qui carrément mentent. Il se présente comme un
anti-politicien qui comprend les Américains et qui ne veut gouverner que
pour son peuple, et cela en excluant les autres qu’il considère comme
des parasites. Dans l’histoire des peuples, il n’est pas rare
de voir qu’un seul homme a parfois modifié la face du globe. Les
Républicains devraient y réfléchir avant de donner leur appui à Trump
et, s’il y a lieu plus tard, les Démocrates déçus par la gouvernance de
Barack Obama. Les Américains vivent des moments douloureux
dont les répercussions peuvent être fatidiques pour la planète. |
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# 2585
29
janvier 2016 .
Une
réplique assassine Une réplique peut être assassine quand elle
atteint sa cible en plein cœur. Voici un exemple de réplique assassine
qui a évité des assassinats : Dans les années 1990, deux limiers de Vancouver ont entrepris des enquêtes pour déstabiliser les Hells Angels qui y régnaient en maîtres. Les motards ont remarqué que, lors de perquisitions, les brefs d’assignation étaient toujours signés par les deux mêmes enquêteurs. Alors, ils se sont mis à les intimider de diverses façons. Les limiers craignaient pour leur vie et pour celle de leur famille.
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#
2540
11
novembre 2015
L’Église a inventé le
mercredi des cendres avant même que l’incinération soit permise. Dans les derniers 100 ans, l’humain a cicatrisé
la terre plus que tous ses prédécesseurs pendant des millénaires. Le poète parle en strophes ; la nature parle en
catastrophes. Le comble de la politesse, c’est de dire merci à
une machine comme un ascenseur ou une machine distributrice. Voici cinq pensées attribuées aux anciens
Grecs :
Plus on
a de pouvoir, moins on doit en user.
Qui est
riche ? Celui qui ne désire rien. Qui est pauvre ? L'avare.
Quel
est le fait du sage ? De ne vouloir point nuire quand il le peut.
Quel
est le propre d'un fou ? C'est de vouloir nuire quand il ne le peut pas.
Quel
est le plus grand fléau pour l'homme ? Un autre homme. |
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# 2495
7
octobre 2015
Une
onde de choc, toutefois prévisible, vient de secouer le Vatican et
l’Église catholique entière. Un prêtre polonais, de même origine que
Jean-Paul II, vient de sortir du placard en déclarant publiquement qu’il
est gai. Pire encore, il a présenté son conjoint.
Ce
prêtre de 43 ans n’est pas le dernier venu dans l’Église.
1. Il a
gravi les marches de la hiérarchie en devenant monseigneur. Il n’est pas
évêque mais, par ce titre, il est membre de la famille pontificale. On
le distingue ainsi d’un simple prêtre.
2. Il
est expert en théologie. À ce titre, il connaît la doctrine de l’Église
de même que le droit canonique et est capable de les interpréter.
3. Depuis 12 ans, il est secrétaire adjoint
d'une Commission théologique internationale auprès de la Congrégation
pour la doctrine de la foi. Cette commission est chargée de veiller au
bon respect du dogme catholique.
Le fait que l’Église condamne l’homosexualité
n’est pas une question de dogme, mais il est, pour les théologiens, une
interprétation de la vérité révélée. Un autre point qui a une importance capitale est
que le prêtre a fait sa déclaration à la veille d’un synode des évêques
sur la famille où la question de l'homosexualité doit être débattue.
Cette question divise les évêques. Certains y voient un mal à combattre,
d'autres une réalité dont on doit tenir compte. Les travaux seront sûrement teintés par ce fait
qui, en un autre temps, aurait été banal et laissent présager des débats
houleux entre conservateurs et libéraux, d’autant plus que le prêtre a
déclaré : "Le clergé est largement homosexuel et aussi, malheureusement,
homophobe jusqu'à la paranoïa, car paralysé par le manque d'acceptation
pour sa propre orientation sexuelle". C’est à réfléchir. Que fera le pape François pour résoudre ce dilemme ? Pas grand-chose ? François est l’évêque de Rome. À ce titre, on le dit pape. À moins d’interventions non conventionnelles, il appartiendra au synode de prendre ces décisions. |
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#
2465
18
septembre 2015
Le
cheval de Troie
Vous
connaissez peut-être l’histoire du cheval de Troie ? Pour ceux qui ne la
connaissent pas, je vous la raconte :
« Depuis 10 ans, les Grecs veulent prendre la ville de Troie, mais n’y
arrivent pas. Ils l’ont assiégée à maintes reprises. Chaque fois, les
Troyens les ont repoussés. Ils ont alors l’idée d’une ruse. Ils
construisent un immense cheval en bois. Des soldats dirigés par Ulysse
se cachent dans le mastodonte.
Un
envoyé grec réussit à convaincre les Troyens d’accepter ce cadeau qui
veut marquer le début de relations harmonieuses. On entre le cheval dans
la ville en grandes pompes. Les Troyens sont émerveillés. Ils tapent
dans les mains avec cœur et sont ravis de voir que leurs ennemis d’hier
leur font une telle offrande. Ils fêtent alors l’événement dans la joie
et dans la beuverie.
Quand
la nuit est venue, les soldats grecs sortent du cheval, sans aucune
résistance de la part des Troyens qui sont engloutis dans les vapeurs
d’alcool. Les soldats s’empressent d’ouvrir les portes de Troie et
laissent passer le reste de l’armée. S’ensuit un carnage indescriptible.
Les hommes sont tués. Les femmes et les filles sont retenues comme
esclaves. Troie est dévastée. »
Pourquoi vous ai-je raconté cette histoire ? Parce qu’une situation
similaire commence à se produire en Europe occidentale et
particulièrement en Allemagne.
En
ouvrant largement ses portes au flot de migrants syriens et en les
accueillant par des applaudissements nourris, l’Allemagne vient de
laisser entrer le cheval de Troie.
Je suis
convaincu que la très grande majorité des migrants ne sont pas des
casseurs. Par ailleurs, une bonne partie des nouveaux arrivés ne vont
pas là pour s’intégrer. Ils vont là pour profiter du tissu social de
l’Allemagne. Dans un pays où l’on met à l’honneur les droits et les
libertés individuelles, pourquoi, se disent-ils, nous n’aurions pas le
droit de vivre selon nos valeurs, nos coutumes et nos rites. Tout un
dilemme !
Ce qui
est pire encore, les dirigeants de l’État islamique ont sûrement vu une
occasion en or d’infiltrer des islamistes radicaux dans la masse des
migrants. Cette poignée de militants, à titre de cellules dormantes,
pourra frapper à gauche et à droite au moment voulu afin de semer la
terreur et de déstabiliser l’Allemagne.
Je
pense bien que la chancelière allemande connaît l’épisode du cheval de
Troie, mais on peut imaginer qu’elle n’a pas fait le lien. Le fait
d’avoir dû finalement fermer ses frontières est déjà le signe d’un
réveil brutal. Suis-je trop pessimiste ? L’histoire le dira. |
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#
2270
25 juin 2015 La
fête nationale Hier,
le 24 juin, à Montréal, j’ai parcouru la rue Sainte-Catherine Est qui est
transformée en rue piétonne sur une distance d’environ un kilomètre. Sur
47 terrasses, cinq seulement avaient arboré des drapeaux du Québec. Je
n’ai pas compté le commerce de gadgets dont la devanture était
pavoisée de grands drapeaux du Québec, y compris celui des patriotes
de 1837. Ce commerce-là ne festoyait pas. C’était purement
mercantile. Je
trouve ça triste que des commerces, dont la plupart sont des bars et
des restaurants, n’aient pas la sensibilité de se joindre à la fête,
alors que leur achalandage bat des records en cette journée fériée.
Heureusement, une dizaine de personnes – c’est quand même peu –
portait fièrement le drapeau du Québec. Si
je me fie aux années antérieures, la situation sera à peu près
identique le 1er juillet. Au plus, les mêmes terrasses
arboreront le drapeau du Canada. Je
souhaiterais que toutes les terrasses soient pavoisées de drapeaux du
Québec le 24 juin et, même si je suis nationaliste, j’aimerais
qu’il y en ait autant à la fête du Canada. Ces
fêtes sont des repères importants dans la vie d’un peuple. Les
bouder, c’est se bouder soi-même. Nos compatriotes ne sont pas des
patriotes, comme le sont les États-Uniens. |
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2210
13 juin 2015 Les
sacs de plastique Oui,
il faut sauver la planète qui se dégrade à un rythme croissant. La
pollution semble être en grande partie responsable des changements
climatiques qui modifient profondément la configuration de la terre. Je
ne suis pas inquiet pour la planète parce qu’elle sait comment se défendre
et prendre sa revanche sur l’humain. Toutefois, je suis inquiet pour
la survie de la végétation, des humains et des animaux. La
ville de Montréal, comme d’autres municipalités, songe à interdire
l’utilisation des sacs de plastique sur son territoire. L’intention
est noble, mais je suis en désaccord. J’en ai marre des interdictions
en tout genre. Je
suis en faveur de la sensibilisation. Depuis quelques années, au Québec,
l’utilisation des sacs de plastique a chuté de 52 % sans qu’il y
ait eu d’interdiction. Cette décroissance a été réalisée grâce
à des commerces qui ont décidé d’imposer une contribution
ordinairement de cinq sous quand un client requiert un sac de plastique. Ce
qu’on sait moins, c’est que les fameux sacs réutilisables dont on
se sert pour avoir bonne conscience ne sont pas recyclables. Ils
aboutiront un jour ou l’autre dans le dépotoir. Si on interdit les
sacs de plastique, le nombre de sacs « recyclables » va
augmenter. Il est peu possible d’avoir toujours à la main un tel sac
surtout quand un achat est impromptu. Conséquence, les gens paieront
pour un autre sac réutilisable qui prendra rapidement la poubelle. Par
ailleurs, il faudra de toute façon acheter des sacs de plastique, comme
pour les ordures. Il faudrait légiférer pour que les fabricants de
sacs réutilisables produisent des sacs recyclables. Il faudrait aussi
trouver des moyens pour mieux récupérer et recycler les matières
plastiques. En
attendant, je suis favorable à des opérations de sensibilisation plutôt
que d’interdire l’utilisation des sacs de plastique. Des frais supplémentaires
pour un sac ont produit de bons résultats. Il y a peut-être d’autres
moyens qu’il vaudrait la peine d’expérimenter. |
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2120
26 mai 2015 Mon
Église J’ai
honte de mon Église quand elle relègue les femmes au second plan en
leur interdisant d’exercer des fonctions de service, quand elle se
prononce contre l’avortement, quand elle est contre le divorce et
interdit aux personnes divorcées de communier, quand elle se prononce
contre l’homosexualité, quand elle interdit le mariage des prêtres.
Je connais des prêtres qui ont quitté pour fonder une famille et qui
auraient voulu continuer à exercer leur ministère si l’Église les
avait acceptés. Il
est clair que mon Église est rétrograde et qu’elle ne communie pas
aux valeurs sociétales. Le Christ lui-même ferait une sainte colère
s’il voyait l’attitude de cette institution qui peu à peu a dévié
de ses enseignements pour établir des règles qui ne réussissent pas
à s’adapter au monde moderne. On
nous dit que l’Église est universelle et qu’elle ne peut pas
modifier ses règles parce que cela ne conviendrait pas à tous les
peuples, les uns étant plus attachés aux valeurs anciennes. Cela est sûrement
vrai, mais la souplesse exigerait qu’elle s’adapte aux besoins des
gens. En France, il y a un mouvement important pour un retour à la
messe en latin. Il y a quelques années, cela a été accepté par le
pape. Pourquoi l’Église ne continuerait-elle pas à respecter les
besoins profonds des gens ? Le
Québec a fait un faux bond à l’Église à partir des années 1960.
Depuis ce temps, les églises se vident et se ferment. Pourtant, les
gens ont besoin d’une spiritualité, sinon ils vont chercher ailleurs.
Je pense que c’est là le problème. L’Église a oublié de prôner
les valeurs que le Christ a fort bien su défendre. Elle a fait passer
la spiritualité au second plan. Malgré
cela, il ne faut pas oublier tout ce que le clergé a fait, tout ce que
les communautés religieuses d’hommes ou de femmes ont apporté au Québec.
Ils se sont dévoué corps et âme en éducation, en santé, en loisirs,
en service social. Ils étaient partout alors que les gouvernements leur
laissaient le champ libre, cela sans support financier. Ils ont aidé à
façonner le Québec moderne. S’ils n’avaient pas été là, je me
demande ce que nous serions aujourd’hui. Bien
sûr qu’il y a eu des exagérations, que le haut-clergé s’est rangé
du côté des vainqueurs après la Conquête, mais le bas clergé a
continué à servir le peuple. Beaucoup de curés ont travaillé à la
formation de leurs ouailles, notamment en organisant des cours du soir,
en mettant sur pied des sociétés agricoles, en prônant des coopératives,
en veillant à la formation technique de certains travailleurs. On
sent que le pape François veut enraciner l’Église dans des valeurs
plus fondamentales, mais il se butte à une aile conservatrice qui veut
garder ses privilèges et qui se complaît à conserver une hégémonie
à cette institution. Le Vatican est contrôlé par des gens qui se
servent et qui n’ont pas le réflexe de servir. L’Église
catholique est-elle chrétienne ? Non, mais elle ne le reconnaît pas.
Tant qu’elle sera dans le déni, il n’y a pas d’espoir en vue. |
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#
1655
14 février 2015 La
Saint-Valentin Saint
Valentin a été proclamé le patron des amoureux par un décret du pape
Gélase 1er en 495. On ne sait pas quelle relation il existe
entre Saint Valentin et l’amour. On sait toutefois que de nombreux
pays considèrent le 14 février comme
la fête des amoureux. C’est l’occasion d’envoyer des billets doux
aux personnes qu’on aime ou qu’on voudrait aimer avant de trouver le
véritable amour. Au
début, les billets étaient destinés à une seule personne ; mais,
avec le temps, la liste des destinataires a été élargie. Avec
l’arrivée des réseaux sociaux, il est plus facile de faire parvenir
cartes de vœux accompagnés de cœur ou de bouquets de fleurs qu’on
pige à gauche ou à droite. Sur
son site web, le Journal de Montréal, le 12 février 2015,
a publié cet article agrémenté de photos. « Même
si la St-Valentin se veut une journée pour célébrer l'amour, elle
est. pour certains, irritante. Voici 14 raisons de détester la
St-Valentin :
2.
C’est impossible d’avoir une réservation dans un restaurant. 3.
Il y a une compétition du meilleur chum et de la meilleure blonde sur
les réseaux sociaux. 4.
Il y a une grande possibilité d’avoir mal au cœur à cause du
chocolat. 5.
Il y a toujours un collègue au bureau qui distribue des cœurs à la
cannelle. 6.
Il y a beaucoup trop d’attentes envers l’être aimé. 7.
Les gens qui ne sont pas romantiques sont dans le pétrin. 8.
La St-Valentin devient le seul sujet de conversation durant toute la
journée. 9.
Ça tombe le même soir que la partie de hockey Canadien/Maple Leafs. 10.
L’abus d’accessoires et de « gogosses » rouges. 11.
Il y a beaucoup trop de photos de bouquets de fleurs sur Instagram. 12.
Les personnes célibataires se le font remettre « en pleine face ». 13.
C’est une journée très inconfortable pour les gens dont le statut
n’est pas clair. 14.
On devrait célébrer l’amour à tous les jours. » (Fin du texte
cité) Qu’en pensez-vous ? Malgré ces réticences que vous partagez peut-être plus ou moins, je vous souhaite une journée remplie d’amour. |
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1610
5 février 2015 La
réussite scolaire Le
ministère de l’Éducation publie de temps à autre des statistiques
sur le taux de fréquentation scolaire. Les commissions scolaires se
donnent des objectifs pour améliorer le taux de fréquentation dans
leurs écoles. Mais, il y a une limite à cogner sur ce clou. Le taux de
décrochage annuel au Québec est passé de 21,9 % en 1999-2000 à 16,2
% en 2010-2011, une baisse de 7,8 % chez les garçons et de 3,4 % chez
les filles. C’est encourageant. Toutefois, l’Allemagne se targue de
diplômer 96 % de ses élèves. Vous croyez à cette statistique ? Moi,
non. Que veut dire diplomation en Allemagne ? De notre côté, le ministère
de l’Éducation introduit de nouveaux seuils de réussite en vue
d’augmenter son taux de diplomation. On joue avec les statistiques
pour faire croire au monde ordinaire que tous ou presque devraient
s’inscrire à l’université. Qu’en
est-il des diplômés universitaires ? Certains ne réussissent pas à
trouver du travail dans le domaine de leurs compétences. Ils doivent
contre leur gré s’astreindre à effectuer des tâches pour lesquelles
ils sont peu ou pas formés et que souvent ils jugent inférieures. Tout
le monde sait que le ciel est en haut (!) et que le cheminement d’une
personne doit se faire vers le haut et non vers le bas. Bref, oui il faut encourager la réussite scolaire, oui il faut mettre à la disposition des élèves les moyens pour y parvenir. Toutefois, en tout point, il faut respecter les capacités et les ambitions des jeunes. Ce devrait être le point de départ. Partir du bas pour les aider à se projeter vers un haut qui est à la mesure de leurs capacités et de leurs ambitions. |
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1360
17 décembre 2014 Les
médecins Avant
l’assurance-maladie établie au Québec dans les années 1960, les médecins
étaient des travailleurs autonomes. Le médecin de famille était
disponible 24 heures par jour sept jours par semaine. Il devait se déplacer
sur de longues distances même en pleine tempête d’hiver au péril de
sa vie. Il recevait une rémunération des patients parfois en espèces
sonnantes et trébuchantes, mais bien souvent en nature comme une poche
de patates, un poulet ou deux, des pièces de porcs, etc. C’était un
vrai missionnaire. Les
médecins qui ont suivi à partir des années 1970 avaient conservé ce
sens du missionnariat et n’hésitait pas à travailler 60 à 70 heures
par semaine. Chaque citoyen pouvait avoir accès à un médecin de
famille. Les
temps ont changé. Dans toutes les couches de la société, les
travailleurs espèrent voir raccourcir leur semaine de travail. Certains
y réussissent. La réalisation d’une personne passe de moins en moins
par le labeur quotidien. La venue des femmes en médecine a modifié
l’implication du corps médical. On sait qu’encore aujourd’hui,
les femmes contribuent plus que les hommes à l’éducation et aux
soins donnés aux enfants. Un
autre facteur a été l’augmentation de salaire des médecins, ces
dernières années, un cadeau de l’ineffable docteur Bolduc qui
n’avait pas mesuré l’impact de cette décision et qui n’avait pas
posé de conditions préalables. Les médecins peuvent maintenant
travailler moins longtemps pour à peu près la même rétribution. Des
milliers de personnes au Québec n’ont pas de médecin de famille,
alors que la province a 20 % de plus de médecins que l’Ontario, selon
les dires du ministre actuel de la Santé. La décision d’imposer aux
médecins une tâche de travail plus grande ne peut qu’améliorer la
situation. Cette décision est logique car, même si certains médecins
se considèrent comme des travailleurs autonomes, ils n’en sont pas et
pas du tout. Ils sont rétribués à même nos impôts. Bien sûr que je
ne souhaite pas que les médecins d’aujourd’hui se tuent à la tâche
comme ceux d’autrefois. Mais travailler 3 jours par semaine n’est
pas convenable, d’autant plus que nous avons contribué à payer leur
longue formation. Un
souhait (!). Aux prochaines élections, j’espère que beaucoup de médecins
vont se présenter et qu’on n’hésitera pas à voter pour eux. À
l’exemple du bon docteur Bolduc qui a confondu ses intérêts
personnels avec les intérêts collectifs, ils pourront travailler 60 ou
70 heures en sus de leur tâche de député. Quant à la décision du ministre de la Santé actuel de brasser les structures, cela ne fera que ralentir le système avec, d’après les expériences passées, un coût supérieur. Les structures ne sont pas un jeu de cartes. Il faut améliorer le fonctionnement en leur intérieur plutôt que de les modifier. |
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1130
31 octobre 2014 Le
leurre de l’école privée Plusieurs
parents sont prêts à faire d’énormes sacrifices pour pouvoir
inscrire leurs enfants à l’école privée et exigent d’eux des résultats
scolaires au-dessus de leurs capacités, si bien que des spécialistes
comme les pédiatres déplorent la pression que ces parents exercent sur
leurs jeunes. Les parents sont convaincus, sans nécessairement
l’avoir vérifié, que le privé exerce un meilleur encadrement. Pour
certains, le privé, c’est la garantie de la réussite ; le public,
c’est l’échec et l’abandon scolaire. Certains parents vont même
à accuser l’école publique lorsque leur enfant essuie un refus au
privé. On
reproche à l’école publique le manque de discipline, la faiblesse
d’encadrement, les compétences douteuses de certains enseignants sans
parler de la violence, de l’intimidation et de la drogue. Ces parents
savent-ils que des situations conflictuelles existent au privé, que la
drogue circule sous le manteau ? Non et ils ne veulent pas le savoir. En
fait, l’école publique a un problème récurrent d’image. Elle ne
diffuse pas suffisamment ses bons coups et est souvent écorché par les
médias qui rapportent des situations déplorables. Lorsque la même
situation se produit au privé, les médias ne sont pas bienvenus. Par
ailleurs, peut-être que le public n’écoute pas suffisamment les
parents. Du côté du privé, ces derniers leur confient leur enfant les
yeux fermés. Plusieurs
écoles publiques mettent en place des mesures pour créer un sentiment
d’appartenance. Elles resserrent davantage l’encadrement. Des énergies
sont déployées pour soustraire certains jeunes à la pauvreté ou à
la négligence des parents, à la toxicomanie, aux agressions de divers
ordres. Ces situations se présentent très rarement au privé. En 1970, un élève sur 20 fréquentait le secondaire privé, aujourd’hui c’est quatre élèves sur 20. |
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1070
19 octobre 2014 Diplomation
à l’école privée C’est
connu. Les écoles secondaires privées performent généralement mieux
aux examens du ministère de l’Éducation que la majorité des écoles
publiques. Une explication est simple. C’est que les écoles privées
admettent les élèves qui ont déjà les meilleurs résultats
scolaires. Chaque fois qu’un élève passe au privé, c’est une différence
de 2 comme dans un référendum. L’école publique a un point de moins
; l’école privée a un point de plus. On
se souvient qu’il y a quelques années, une direction d’une école
privée a été reconnue coupable d’avoir gonflé les notes de ses élèves.
Je n’oserais jamais accuser d’autres directions de faire de même.
J’ai entièrement confiance en leur intégrité. Toutefois, là où on
peut se poser des questions, c’est lors de la correction des examens
appelés épreuves uniques. Les
gens ne savent peut-être pas que la correction de la plupart des épreuves
uniques sont corrigés par les enseignants, sauf le français et les
questions à choix multiple où la tâche est centralisée au Ministère.
Suis-je en train d’insinuer que les enseignants des écoles privées
sont moins sévères que ceux de l’école publique ? Pas du tout. Pour
avoir enseigné au privé et au public, je sais que le sentiment
d’appartenance à une école n’est pas de même niveau. Dès
l’entrée à l’école privée, ce sentiment est déjà ancré. On
est conscient que les gestes posés pourraient affecter la réputation
de son école. Le sentiment d’appartenance à l’école publique ne
peut se développer qu’avec le temps ; il doit s’acquérir. On se préoccupe
peu de la réputation de son école. Cette
dualité ne prédispose pas les enseignants de la même façon
lorsqu’arrive la correction des épreuves uniques. Pour avoir corrigé
des milliers d’examens dans ma vie professionnelle, je sais que la
note attribuée à l’élève n’est pas scientifiquement juste. Des
études ont été réalisées où la correction d’examens amenaient,
de façon surprenante, des résultats divergents pour la même copie. Je
considère que les enseignants des deux écoles sont de bonne foi et des
professionnels. Mais l’ambiance qui les entoure dans les deux camps
les influence sans qu’ils s’en rendent compte. La taille de l’école
peut aussi entrer en ligne de compte. Dans une école plus petite,
l’enseignant aura à corriger les copies de ses élèves. Bref,
comparer les résultats des élèves d’une école à l’autre aux épreuves
du Ministère est un exercice futile. |
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1030
11 octobre 2014 La
justice en crise Notre
système juridique est carrément malade. Il souffre de schizophrénie
à un stade avancé. Actuellement, au moins trois cas sont devant les
tribunaux où l’accusé plaide coupable en invoquant l’aliénation
mentale. Ces
procès, inutilement longs à mon sens, engorgent les tribunaux si bien
que les temps d’attente se prolongent davantage pour tout autre cas.
Quand on est rendu à prévoir des procès dans deux ou trois ans, il y
a là une carence du système visible à l’œil nu. Pensons aux
familles des victimes et même à celles des accusés qui doivent péniblement
vivre ces délais avant que justice soit rendue. J’ai
entendu un père de famille, suite au meurtre de sa fille, qui disait à
peu près ceci : « En attendant le procès, je ne vis plus. Je
n’ai plus d’ambition. Je fais mon travail le mieux possible. Le
soir, j’arrive à la maison et je m’écrase. » En plus des
douleurs psychologiques et morales que le système impose à ces
personnes, des conséquences sur l’économie arrivent forcément.
Veut-on de plus en plus de gens sans ambitions et sans énergie ? Je
sais que non, mais c’est comme si. Imaginons
qu’une école décide d’admettre un nombre déterminé d’élèves
faute d’espace disponible. Elle dirait alors : « Premier
arrivé, premier servi. Quand le maximum d’élèves sera atteint, les
autres attendront. Chaque fois qu’il se libèrera une place en cours
d’année, on pourra admettre un élève. » On ne peut pas
imaginer la tristesse et la rage qui s’empareraient des parents des élèves
refusés et les conséquences sur la société. Comme
toute comparaison cloche, celle-ci est de même nature ; mais elle
permet de comprendre où en est rendu notre système de justice. Dans
la vie des gens, il y a trois systèmes importants : le système éducatif,
le système de santé et le système juridique. On entend parler souvent
de réformes souhaitées ou à venir dans les deux premiers systèmes.
Rarement, entend-on des personnes s’élever contre le système
juridique. Des
gens ont descendu dans la rue pour protester contre la remise en liberté
d’un ex-cardiologue qui a admis avoir tué ses enfants et qui doit
subir un deuxième procès. On n’aurait pas eu besoin de ces
manifestations si le second procès avait eu lieu une ou deux semaines
après la décision. Pendant ce temps-là, les gens perdent confiance en
la justice. Le
gouvernement canadien se penche sur ce problème. Ses solutions sont
d’augmenter la longueur des peines de prison et d’enlever des
pouvoirs aux juges en les obligeant à imposer des sentences minimums
dans des cas précis. Pendant ce temps-là, d’honnêtes citoyens sont
poursuivis par la justice pour des infractions mineures. La conséquence
de tout cela : les tribunaux sont engorgés et les prisons débordent. Notre
système de justice est malade. Il faut l’amener à l’hôpital et
pourquoi pas à l’école … de la vie. Il faut rapidement une réforme
en profondeur de la justice. C’est urgent. |
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#
985
2 octobre 2014 Financement
des écoles privées Un
comité d’experts chargé d’analyser le financement des écoles privées
vient de conclure que, contrairement à ce qu’on pensait, les écoles
privées sont subventionnées à 75 % au lieu de 60 %, tel que la loi le
stipule. Cet écart est dû à des subventions hors norme que les écoles
privées réussissent à arracher. Pensons
au transport scolaire. Dernièrement, le gouvernement du Québec a cessé
de subventionner le transport des élèves du secteur privé. Aussi
paradoxal que cela puisse paraître, les commissions scolaires
assuraient le transport à des élèves dont les parents refusaient
d’envoyer leurs enfants dans leurs écoles. Il faut dire toutefois que
ce service était remboursé par le Gouvernement. En
2012-2013, un élève à l’école publique coûtait 5471 $. Si on
applique le ratio de 75 %, les écoles privées recevaient 4090 $, alors
que les parents devaient débourser de 3000 $ à 5000 $ par enfant. On
comprend très bien pourquoi les écoles privées se targuent de donner
des services supérieurs à l’école publique. Certains parents disent
envoyer leur enfant au privé parce qu’il y a plus d’activités
parascolaires comme des voyages à l’étranger. En réalité, ils
paient largement pour ces services. Depuis
15 ans, le réseau public reçoit 13 % de moins d’élèves alors que,
pour la même période, le réseau privé a augmenté sa clientèle de
15 %, soit un écart de 28 %. Cela ne peut pas durer plus longtemps. Quelles
sont les conséquences de la diminution d’élèves au public ? Prenons
un exemple. Dans une polyvalente, il y a un psychologue, un orthopédagogue
et un conseiller en orientation. La diminution d’élèves devrait
entraîner des coupures de poste. C’est impossible, car les élèves
qui demeurent au public ont besoin majoritairement de ces services alors
que les élèves qui s’en vont au privé en ont peu besoin. Donc, la
perte de 300 élèves dans une polyvalente de 1500 élèves oblige la
commission scolaire à couper ailleurs comme dans les bibliothèques,
dans les activités parascolaires ou encore dans les services donnés à
d’autres écoles de leur territoire. Sans compter que le chauffage de
l’école et son entretien exigent les mêmes budgets et cela, même si
certains locaux sont libres. Prenons
un autre exemple. Quand des parents qui ont des enfants se séparent et
qu’ils choisissent la
garde partagée, l’enfant a sa chambre aux deux endroits. Dans son
ensemble, le coût est plus élevé. Il en est de même du réseau
public et privé. Quand un parent choisit l’école privée, il
appauvrit le réseau public, si bien que contrairement à ce que
certains véhiculent, le coût du système est plus élevé, d’autant
plus que les familles, qui paient les mêmes taxes que tout le monde,
sont elles aussi appauvries par les coûts faramineux de l’école
privée. Ils ne peuvent pas dépenser ailleurs. Un
autre phénomène qui est particulièrement important, les classes de
l’école publique sont appauvries à cause de l’écrémage de
cerveaux. Pour avoir enseigné au secondaire pendant une dizaine d’années,
je sais que, dans une classe, il est essentiel d’avoir des élèves
qui performent pour entraîner les autres vers le haut. Autrement,
c’est le nivellement vers le bas. Il
faut aussi souligner que les élèves qui s’en vont au privé privent
les autres d’un apport important dans les activités parascolaires.
Pensons au journal de l’école, à la radio scolaire, aux groupes de
théâtre où la qualité doit être un message de fierté pour
l’ensemble de la communauté étudiante. Si on veut amener les élèves
à aimer leur école et être ainsi plus productif, il faut que le
climat de l’école soit imbu de culture dans un environnement le plus
dynamique possible. Le
déséquilibre entre le réseau public et le privé a atteint son
paroxysme. Ce que je suggère, c’est de réduire le financement des écoles
privées de 5 % par année. Si on part de 75 %, cela prendrait 15 ans,
soit jusqu’en 2029. Cela donnerait le temps aux écoles privées de se
réajuster et aux écoles publiques d’accueillir les élèves qui
rejoindront le bercail. Il faudrait en arriver, comme en Ontario, à un
financement nul. Les
meilleures écoles privées avec l’aide des parents vont survivre et
le système scolaire dans son ensemble va être plus équilibré. Vous
aurez compris que je suis favorable à 100 % au maintien d’un système
scolaire privé, mais qu’il reste privé à 100 % et non pas hybride.
Je ne crains pas pour ces écoles car elles vont mettre en place des
bourses pour attirer les meilleurs élèves. |
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#
950
25 septembre 2014 Admission
à l’école privée Les
écoles secondaires privées songent à abolir les tests d’admission.
Pourquoi ? Elles ont réalisé qu’un nombre élevé de jeunes réussissent
ces tests alors que leurs résultats scolaires pendant leur sixième année
ne correspondent pas aux résultats des tests. Certaines
maisons d’édition ont flairé la bonne affaire – on ne peut pas
leur reprocher – et publient des livres remplis de questions
susceptibles de faire partie d’un test d’admission. Les parents qui
veulent le plus grand bien pour leurs enfants – on ne peut pas leur
reprocher – se procurent ces livres et impliquent leur jeune dans cet
apprentissage. D’autres parents les inscrivent à des séances de préparation
aux tests d’admission qui s’échelonnent sur un certains nombre de
samedis. D’autres, enfin, n’hésitent pas à ouvrir leur bourse pour
payer des tuteurs privés qui préparent les jeunes à réussir ces
examens. Les
jeunes de 11 ou 12 ans subissent un stress inapproprié pour leur âge.
Certains finissent par être admis à ces institutions privées. Les
autres font le désespoir des parents qui voient leur rêve brisé.
L’enfant, dans ce dernier cas, est désespéré d’avoir échoué et
surtout de se retrouver à l’école secondaire publique qui n’est
pas le choix de ses parents. Comment
se fait-il qu’autant de parents choisissent l’école privée ? Ils
sont convaincus que l’école privée va apporter à leur enfant plus
que l’école publique. Ils se basent sur les palmarès où les écoles
privées arrivent majoritairement en tête. Ils pensent aussi qu’il y
a là un meilleur encadrement et que, plus tard,
le fait que leur jeune mentionne une école privée dans son
curriculum lui permettra d’avoir un plus grand choix à l’université
ou de trouver plus facilement un
emploi à sa mesure. Le
problème est qu’il y a de plus en plus d’écoles privées, surtout
dans la région de Montréal. Cette prolifération entraîne nécessairement
l’admission d’élèves dont les capacités intellectuelles et les résultats
scolaires sont moindres et cela, même s’ils sont dans les meilleurs.
Quelques écoles privées, probablement parmi les plus anciennes, vont
conserver leur prestige ; d’autres risquent d’être dévalués même
par rapport à l’école publique et ce, même si leur taux de réussite
est plus élevé que leur rivale. Par
ailleurs, personne ne sait ce qui se passe dans les écoles privées. On
cache délibérément tout geste qui pourrait nuire à leur réputation
; alors que l’école publique n’a pas le choix de permettre à la
population de savoir ce qui s’y produit. Bien plus, si un élève est
renvoyé de l’école privée, l’école publique n’a pas le choix
de l’accepter. Il y a quelque chose qui cloche là-dedans. Bref, j’espère que certains parents vont pousser plus loin leurs réflexions et mettre autant d’énergies à bonifier l’école publique, notamment en leur confiant leur enfant, qu’à pousser celui-ci vers l’école privée parfois contre son gré. |
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# 796
21 août 2014 Retour
de vacances Dans
le livre Lectures courantes
publié par les Frères des Écoles chrétiennes en 1916 à
l’intention des élèves de la petite école, les textes présentés
décrivent la réalité de l’époque : des matières scolaires
dans un climat religieux. À la veille de la rentrée scolaire, je vous présente le premier texte de ce
recueil. « Après
le repos des vacances, vous voilà, mes bons amis, revenus à l'école
pour reprendre vos études. L’an
passé, vous avez fait des progrès en instruction religieuse, en
lecture, en écriture, en histoire sainte, en calcul. Aussi, vous avez
peut-être obtenu des prix en récompense de votre application : que
ce vous soit donc un encouragement pour travailler cette année avec
plus d'ardeur encore. Quoique
bien jeunes, vous avez certainement entendu des gens se plaindre de
n'avoir pas une instruction suffisante. L'un
disait : « Quel malheur pour moi que mes parents n'aient pu m'envoyer
à l'école ! » « Oh ! combien, disait un autre, je me repens
de n'avoir pas mieux étudié pendant mon enfance. » Au
contraire, vous n'avez jamais rencontré personne qui vous ait dit :
« Je suis fâché d'avoir appris à lire et à écrire ; je
voudrais ne rien savoir, n'être qu'un ignorant. » Il
faut donc aimer le travail qu'on vous fait faire en classe, et qui,
soyez-en sûrs, vous sera très utile dans la suite de votre vie. Apprenez
bien vos prières, récitez-les avec piété, afin que le bon Dieu
vous bénisse, et fasse de vous de bons élèves, qui s'appliquent de
tout leur cœur à le connaître, à l'aimer, à le servir. En
avançant en âge, votre corps grandit ; mais vous devez grandir aussi
par le cœur et par l'esprit. C'est
ce que vous ferez en apprenant bien tout ce qu'on vous enseigne à l'école.
Oui, mes amis, il faut qu'à la fin de cette année vous soyez
beaucoup plus instruits que vous ne l'êtes maintenant. S'il en était
autrement, vous ne feriez pas la volonté de Dieu ni celle de vos bons
parents, qui font tant de sacrifices pour vous. De plus, on vous
appellerait paresseux et ingrats ; et, plus tard, quand vous seriez
grands, vous diriez, vous aussi : « Oh ! combien je regrette de
n'avoir pas mieux travaillé lorsque j'allais à l'école ! » (Fin du
texte) Ce
texte avait déjà paru en 1875 dans un recueil du même titre publié
aussi par la même communauté. L’édition de 1916 n’amène aucun
changement sur le fond ; mais la forme a été grandement améliorée.
Se pourrait-il que les Frères des Écoles chrétiennes de 1916 maîtrisaient
mieux leur langue que ceux de 1875 ? |
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# 748
9 août 2014 Carrés
rouges vs police Les
carrés rouges sont revenus au Québec. Cette fois-ci, tout en circulant
dans les rues de Montréal, ils ne bougent pas. Ce sont des autocollants
qui tapissent les véhicules de police parfois presque totalement.
C’est une vraie honte de voir les policiers se comporter de cette façon,
à moins que ces autocollants aient été placés par les vrais carrés
rouges (!). Si
j’étais un carré rouge de 2012 et si j’avais été accusé
injustement, parce que jugé non coupable, j’aurais le goût d’aller
enlever ces fameux symboles qui s’apparentent à la désobéissance
civile. Qu’arriverait-il si un individu le faisait ? En droit, il
pourrait être accusé d’atteinte à la propriété publique. Ce
serait le bout du bout. On
sait que le Gouvernement du Québec veut passer une loi concernant les régimes
de retraite des employés de la fonction publique et parapublique, dans
laquelle la part de l’employé au régime de retraite serait établie
à 50 %. Il veut aussi associer les employés au déficit de leur caisse
de retraite. Sur
le fonds du conflit, je donne, en partie, raison aux employés. Si les
caisses de retraite sont presqu’à sec, cela est dû à l’incurie
des gouvernements antérieurs. Le Gouvernement du Québec n’a pas
toujours placé les contributions des employés dans la Caisse de dépôt.
Il a permis notamment aux municipalités de faire de même. Ces
gouvernements ont ainsi évité des déficits trop prononcés, mais, ce
faisant, ils ont maquillé leur situation financière et transmis leurs
dettes aux générations futures. Sans compter la perte de 40 milliards
de la Caisse de dépôt en 2009 dont on ne connaît pas encore les vrais
responsables. Il
est vrai que, dans le passé, certains groupes d’employés ont gagné
des faveurs en appliquant des moyens de pression pas toujours légaux.
J’ai encore en tête l’image des cols bleus de la ville de Montréal
qui, en 1993, ont littéralement défoncé les portes de l’Hôtel de
ville à coup de béliers pour appuyer leurs revendications. Toutefois,
les gouvernements ont signé des conventions collectives.
Actuellement, le gouvernement libéral a une épine au pied à cause de
l’affaire Bolduc. Bref,
les policiers de Montréal prennent des moyens discutables dans le présent
conflit. Ce qui est étonnant, c’est que la loi sur les régimes de
retraite n’est pas encore déposée. La confiance du public envers les
institutions est fragile, en particulier après les révélations de la
commission Charbonneau. Les policiers ont des droits. Mais, ils ne sont
pas au-dessus des lois. Ils se comportent comme si les lois n’étaient
pas faites pour eux. Personnellement, ma confiance en la police a baissé
de plusieurs crans et je ne suis pas le seul. Les policiers ont une image à préserver. Ils sont en train de la détruire à petits feux. J’aimerais entendre les citoyens qui ont craché sur les carrés rouges en 2012 pour voir si, cette fois, ils appuient la police. |
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# 699
24 juillet 2014 Dix
perlettes ☺
Ventre affamé n’a pas d’orteils. ☺
Les gens grattent leurs cennes. ☺
Il ressemble à son père comme une goutte d’eau. ☺
C’est la goutte qui a fait renverser le vase. ☺
Il est monté sur ses grands cheveux. (probablement en parlant d’un
hippie) ☺
On les voyait brailler comme des vaches. ☺
Lu dans le site d’une commission scolaire : Nous sommes à la
recherche d’un enseignant en santé. ☺
Entendu à la télévision à la fin d’un bulletin de nouvelles :
Enfin Monsieur Untel est décédé. (Il n’y a pas eu d’arrêt après
enfin.) ☺ Entendu à la télévision : Les jeunes n’ont pas d’expérience derrière la voiture (au lieu de derrière le volant). |
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# 684
19 juillet 2014 Le
duc aux bonbons Il
était une fois un grand-duc qui fit une réserve de bonbons pour ses
amis les petits-ducs et leur remit une clé de la cachette. Ceux-ci
avaient le droit de piger un bol de bonbons chaque fois qu’il
enregistrait un nouveau quidam. Bien plus, s’il le recevait le samedi,
il avait droit à deux bols de bonbons. Par
la voix du peuple, le grand-duc fut déchu et reprit son titre de
petit-duc. Heureusement pour lui, il avait conservé la clef de la
cachette. Pendant ce temps, il pigea abondamment dans la réserve. Au
bout de 18 mois, il fut nommé grand-duc mais à un autre duché. Le
peuple fut mis au courant des agissements du duc aux bonbons. En
larmoyant, ce dernier plaida qu’il méritait ces bonbons et qu’il
avait suivi les règles. La plupart des quidams qui l’écoutaient
hurlaient de dépit en le voyant se débattre dans une mer de bonbons
qui s’agglutinaient autour de lui. « C’est pathétique,
disaient-ils ? » Quand
l’archiduc, qui avait conservé son titre de petit-duc, apprit les détails
de la conduite du duc aux bonbons, il dit que le bon peuple prenait un
coup de vent pour un tsunami. Le grand-duc qui l’avait remplacé le défendit
de façon grossière. Devant la fureur des quidams, l’archiduc se
ravisa. Le duc aux bonbons promit alors de remettre plusieurs bols de
bonbons dans la réserve et même d’en donner aux moins bien nantis. La fureur ne s’estompa pas. L’archiduc rencontra le duc aux bonbons et lui dit : « Comment voulez-vous que je demande au bon peuple de payer pour vos bonbons alors que je les conjure de s’en priver ? Remettez toutes les friandises que vous avez acquises de façon démesurée. » Le duc aux bonbons refusa. En outre, ayant perdu la confiance du bon peuple, il comprit qu’il devait démissionner. Il reprit son titre de petit-duc. Le grand-duc qui l’avait remplacé fit changer la serrure de la cachette de bonbons parce qu’il craignait que le petit-duc ne se serve à nouveau. |
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# 669
14 juillet 2014 Dieu
existe-t-il ? Quand
j’étais au secondaire, je m’interrogeais sur l’existence de Dieu.
J’étais intrigué par certains professeurs prêtres qui me semblaient
intelligents et qui y croyaient. En 1961, au collégial, notre
professeur de métaphysique, l’abbé Pascal Parent, à l’instar de
Saint-Thomas d’Aquin, nous a expliqué en détails trois preuves de
l’existence de Dieu. Mais cela me laissait perplexe. J’ai alors écrit
un texte intitulé Dieu n’est
qu’une image nécessaire. Trois
mois plus tard, lors des examens du baccalauréat, trois sujets nous
furent présentés pour une dissertation philosophique. Je choisis le
sujet où je devais démontrer que Dieu existe vraiment. Mon résultat
fut de 14 sur 20. Par la suite, je disais à la blague que je croyais à
l’existence de Dieu à 70 %. Ai-je laissé transparaître des doutes
sur ce sujet dans ma dissertation ou est-ce Dieu qui m’a puni (!) pour
avoir douté de lui ? Je ne le saurai jamais. Voici
le texte que j’avais composé le 21 mars 1961 : Comme
il avait croulé par en bas au lieu de s’élever, les forces qui
l’avaient écrasé venaient d’en-haut. Il imagina un être
confortablement installé au-dessus du firmament, plus précisément
dans le ciel. En somme, la première méditation de cet homme l’amena
à se convaincre qu’un être supérieur avait créé l’univers et
qu’il se reposait dans le ciel. Bientôt,
après un lourd sommeil, cet homme fut en présence d’une femme qui
l’intéressa au plus haut point. D’où venait-elle ? D’une contrée
inconnue sur la terre ? Ou était-ce une envoyée spéciale de Dieu ?
Lui et elle comprirent qu’ils s’aimaient. Ils crurent à un bonheur
parfait, mais tout s’écroula. Une partie de la création fut détruite
par une main invisible, certainement supérieure à la leur. Ils durent
donc travailler pour vivre. Les
jours passèrent. D’autres êtres semblables vinrent se joindre à
eux. Ils étaient chair de leur chair. Une communication s’établit
entre eux et l’épine de l’un blessait l’autre. À chaque épreuve,
on tombait à genoux, appesanti par le lourd fardeau d’en-haut. Encore aujourd’hui, les philosophes s’évertuent à vouloir prouver l’existence d’un Dieu. Toutefois, dans l’esprit de chacun, tout comme il a été pour Adam et Ève, Dieu continue d’être une image nécessaire pour expliquer les influences extérieures. » |
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#
454
28 avril 2014 Les
malaises Un malaise à 20 ans, on en entend
parler une seconde. Un même malaise à 30 ans, on en
entend parler une minute. Un même malaise à 40 ans, on en
entend parler une heure. Un même malaise à 50 ans, on en
entend parler une semaine. Un même malaise à 60 ans, on en
entend parler un mois. Un même malaise à 70 ans, on en
entend parler un semestre. Un même malaise à 80 ans et plus, on en n’entend pas parler. |
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# 363
23 mars 2014 On
exagère Quand j’étais
jeune, il y avait peu de lois de la part des gouvernements et peu de règlements
de la part des municipalités. Les gens se sentaient responsables de
leurs actes. Avec le temps, les prescriptions se sont multipliées :
ce qui a provoqué la déresponsabilisation. On sait que la prohibition
des liqueurs alcooliques a été un échec. Les gouvernements ne veulent
pas admettre qu’à chaque fois qu’on ajoute des interdits, on gruge
à petit feu la conscience des citoyens. De temps à
autre, les médias nous rapportent des situations où des citoyens
poursuivent en justice des commerçants pour ne pas les avoir avertis
des dangers d’utilisation de certains appareils ménagers ou les
dangers de surconsommation de certains aliments. Faudrait-il qu’on
avertisse les gens que c’est dangereux de placer un bébé dans la sécheuse
? Souventes fois, on ne blâme pas les vrais responsables. Un
Californien qui prétend avoir perdu 500 000 $ alors qu’il était
intoxiqué poursuit le casino pour récupérer son argent. Un promoteur
immobilier a vendu des condos sur un terrain zoné communautaire, il blâme
la ville de ne pas avoir dézoné le terrain. De ce
temps-ci, on parle d’obliger les restaurateurs à indiquer sur le menu
le nombre de calories que contiennent les aliments servis. C’est un
peu comme si les consommateurs n’étaient plus capables d’évaluer
la teneur de ce qu’ils mangent. Personnellement, je mange de la
poutine une ou deux fois par mois. Je sais que ce mets contient beaucoup
de graisse et de calories. Mais, j’y vais avec modération. Quand
va-t-on arrêter de décider pour nous ce qui est bon ou mauvais ? De temps à
autre, on évoque la possibilité de surtaxer des aliments comme les
croustilles afin de freiner leur consommation en relation avec l’obésité.
C’est un réflexe pernicieux de croire que l’intervention de l’État
va régler le problème. Une façon efficace et respectueuse de modifier les comportements des consommateurs est de les sensibiliser et de leur laisser le choix de décider. Bref, plus les gouvernements sont interventionnistes, moins les citoyens sont responsables. En disant cela, je ne blâme pas les citoyens, loin de là. Au contraire, je blâme les gouvernements de trop vouloir notre bien. Ils devraient comprendre que pour eux aussi «In medio stat virtus». |
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# 278 14 février 2014 La théorie de l’essaimage La théorie de l’essaimage que je vous propose est basée sur des phénomènes naturels. Un essaim est un rassemblement en nombre important d'insectes de la même famille. À un moment donné, les insectes forment des nuées ou des nuages en s’agglutinant les unes aux autres. Vous discutez avec un proche. Vous émettez une opinion sur l’actualité. Ce dernier est réceptif. Il transmet la même opinion à une autre personne. Cette dernière n’est pas convaincue. Mais vous avez semé un doute. Une autre personne adhère à votre opinion. Elle en parle à ses proches. Puis, l’idée fait son chemin. Il est possible que cette idée ne sorte pas de votre cercle restreint. Il est aussi possible qu’une personne contamine un autre cercle de proches. Cette opinion, dans certains cas, peut aller très loin, surtout quand on pense aux réseaux sociaux. Il peut arriver que, dans
certains cas, le seul fait de verbaliser votre opinion vous convainc
davantage de ce que vous pensez ou vous oblige à atténuer vos propos. Ceux qui assimilent les discussions entre proches à une perte de temps ont parfois des surprises quand ils constatent qu’une idée progresse. Il faut aussi compter sur le fait qu’au même moment que vous bavardez d’autres font de même. Bref, je crois qu’on ne perd pas son temps même en discutant en vase clos. Qui sait si votre opinion n’essaimera pas dans des endroits auxquels vous n’aviez pas pensé ? |
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# 262 7 février 2014 Comme on fait son lit on se
couche Voici quelques dictons similaires dans d’autres pays : Angleterre : Inutile de pleurer sur le lait renversé. Argentine : Qui couche avec des enfants se réveille mouillé. Brésil : Celui qui sème le vent récolte la tempête. Brésil : Celui qui sort sous la pluie va se mouiller. Espagne : Qui avec le fer tue, avec le fer meurt. Espagne : De ces poussières-là proviennent ces boues. États-Unis : Tu as fais ton lit, maintenant couche-toi dedans. Pays-Bas : Celui qui brûle ses fesses doit s'asseoir sur les ampoules (cloques). Vietnam : Comme on a lancé son javelot, on le suit. Voici quatre pensées de mon crû en relation avec ce dicton : Qui se bâtit un palais, avec les sous des autres, risque de se retrouver au palais de justice. Qui tue sa poule n’aura plus d’œufs. Qui vole la bague de fiançailles de son ex sera poursuivi par le nouveau conjoint. Qui ment à répétition sera cuit : il ne sera plus cru. |
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# 235 26 janvier 2014 Les droits des hétérosexuels
menacés Les hétérosexuels sont
"malades", mais ne méritent pas la prison Le président "n’approuve pas l’hétérosexualité, mais il pense que ces personnes ont le droit d’exister" a déclaré Tamale Mirudi. M. Mirudi a confirmé l’information selon laquelle le président ougandais avait refusé de signer un projet de loi, adopté le 20 décembre 6665 (2013 dans le texte du Journal) à une majorité écrasante du Parlement, durcissant la répression de l’hétérosexualité, et prévoyant la prison à vie pour les récidivistes. Les hétérosexuels sont "malades, vous ne pouvez pas tuer une personne malade. Les personnes reconnues coupables de pratiques hétérosexuelles ne peuvent pas être emprisonnées à vie." a ajouté le président, selon M. Mirudi. (Fin de l’article) À chacun et à chacune ses commentaires. |
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# 214 17 janvier 2014 Un mythe en santé Le Conseil canadien de la santé, le Comité sénatorial sur le vieillissement, l’Institut canadien des actuaires entre autres affirment que les personnes aînées ne sont pas responsables de la hausse des coûts du système de santé. Les véritables facteurs des coûts de la santé sont : • les développements technologiques qui exigent beaucoup d’investissements • les coûts d’entretien et d’immobilisations qui s’imposent pour éviter la vétusté des bâtiments • la rémunération des médecins qui a augmenté considérablement depuis quelques années • le coût des médicaments qu’il semble difficile de contrôler • une consommation accrue des services médicaux • la croissance de la population qui fait entrer autour de 50 000 consommateurs de la santé par année • l’inflation qui s’applique dans toutes les sphères du système On a documenté que, peu importe l’âge de la personne, la moitié des dépenses en santé pour une personne sont réalisées pendant les deux dernières années de sa vie, et que plus une personne meurt jeune de maladie, plus le coût de ses soins médicaux est élevé. Qu’en est-il des médecins ? En 2011, Québec comptait 231 médecins pour 100 000 habitants. Seule la Nouvelle-Écosse affichait un meilleur score. La moyenne canadienne était de 209 médecins par 100 000 habitants. En Ontario, on en dénombrait 195. D’ailleurs, le nombre de médecins augmente plus rapidement que la population au Québec. Comment peut-on dire qu’on manque de médecins ? Y aurait-il trop de médecins qui ont cessé de pratiquer pour une raison ou pour une autre ? Les structures administratives du ministère de la Santé, des hôpitaux, des CLSC exigent-elles trop de médecins ? Se pourrait-il que les salles d’opérations réservées aux spécialistes soient fermées faute de budget adéquat ? Les médecins, ayant reçu ces dernières années une forte augmentation de leur rétribution, ont-ils modifié à la baisse leur horaire de travail ? Sans compter la détresse psychologique qui s’empare de patients ayant à subir une opération, des traitements importants ou même un scanner, a-t-on déjà calculé les coûts qui sont générés en attendant ? Je suis contre le ticket modérateur en santé, une question de termes, mais je serais d’accord qu’on impose une contribution du patient pour certains services. |
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# 183 4 janvier 2014 Un scandale Pendant ce temps, qui fait fructifier l’entreprise ? Ce sont les travailleurs à la base qui gagnent souvent des petits salaires et qui doivent payer eux-mêmes les frais inhérents à leur emploi. Par exemple, à Montréal, il en coûte 5,50 $ en métro ou en autobus pour un aller et retour. Pour les petits salariés, c’est l’équivalent de presque une demi-heure de travail. Le lunch du midi coûte au minimum le même montant alors que les chefs d’entreprise peuvent s’asseoir à une bonne table avec, en prime, une déduction d’impôt pour leur entreprise. On reproche souvent aux Québécois d’avoir une relation malsaine avec la richesse. Personnellement, je pense que les Québécois comme bien d’autres ne peuvent pas accepter qu’un petit pourcentage s’approprie la richesse collective. Quand on partage un gâteau, si le cuisinier en garde plus de la moitié pour lui, les autres en auront moins. Le reproche qu’on fait aux Québécois est entretenu par des gens qui veulent les culpabiliser pour qu’eux ou leurs amis puissent en profiter en bonne conscience. |
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# 170 28 décembre 2013 Pensées de sages Commentaire : Nous sommes tous des êtres uniques. Notre contribution à la société doit aussi être unique. Il faut donc profiter de l’enfance et de l’adolescence pour commencer à se connaître. Cette recherche doit se poursuivre toute la vie. Il est moins glorieux de
naître noble que de le devenir. Mieux vaut faire envie que
pitié. Ne demande pas que les choses
arrivent comme tu le désires mais désire-les telles qu'elles arrivent
et tu seras heureux. On accuse la fortune des maux
qu'on n'a point mérités. |
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# 083 18 novembre 2013 Pensées temporelles Ce qui est vieillot aujourd’hui pourrait bien être jeunot demain. Il y a des participes passés. Il y a des participes présents. Pourquoi n’y a-t-il pas des participes futurs ? Un présent est-il nécessairement un cadeau que l’on reçoit présentement ? Peut-il être aussi un cadeau que l’on a reçu dans le passé ? |
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# 058 2 novembre 2013 Un troisième genre Dans ce pays, on estime qu’une naissance sur environ 1750 est celle d’un enfant du troisième genre. Un calcul rapide basé sur cette estimation nous permettrait de croire qu’il y a plus de 2500 personnes au Québec qui entrent dans cette catégorie. Ces gens qui forment une minorité parfois visible ont besoin de notre indulgence. Ne portons pas de jugements hâtifs sur leur comportement et leur habillement. Ne les regardons pas de travers parce qu’ils sont différents. Ils n’ont pas choisi d’être ainsi. |
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# 024 29 septembre 2013 L’if, si L’if, cet arbre maudit pendant des siècles qui vit aussi vieux que le roc est devenu un sauveur de l’humanité. L’homme, dans sa courte vue et dans sa voracité bien connue, l’a presque détruit. Heureusement, l’intervention de protecteurs de la nature l’a sauvé in extremis. Si vous voulez en connaître plus, voyez, si ce n’est pas déjà fait, le documentaire de Radio-Canada présenté le 23 décembre 2012 dans le cadre de La Semaine verte. Vous vous poserez la question : "L’homme pourrait-il vivre aussi longtemps que le roc ?" Moi, je pense que si. |
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# 023 28 septembre 2013 Histoire de chats Je me suis demandé ce qui arriverait si un chat aménageait dans un appartement et que son animal de compagnie était un être humain. Il mettrait sûrement du goudron sur la rampe pour que son animal de compagnie ne s’y promène pas. Bref, quand on veut aider ou protéger un autre, il faut se mettre dans sa tête pour pouvoir penser comme lui. |
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# 017 24 septembre 2013 Citations sur la
vieillesse La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer. [Jean-Jacques Rousseau] La vieillesse, c'est quand on commence à se dire : "Jamais je ne me suis senti aussi jeune". [Jules Renard] La vieillesse est comparable à l'ascension d'une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigué et hors d'haleine, mais combien votre vision s'est élargie ! [Ingmar Bergman] Le signe de la bonté chez les jeunes, c'est d'aimer la vieillesse ; et chez les vieux, c'est d'aimer la jeunesse. [E. Géruzez] Le tableau ci-contre intitulé Discussion entre deux aînés montre ce qu'un jeune de 17 ans pense de la vieillesse. |
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# 012 21 septembre 2013 Pensée
nutritive Au lieu de passer les crabes au hachoir, Cultive-les pour t’en faire des protéines. |
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# 006 15 septembre 2013 Pensée du soir Quand on cesse de vieillir, on meurt. Vieillir, c’est le mieux qui peut nous arriver. Bien vieillir, c’est encore mieux. |
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# 003 13 septembre 2013 Un secret mal gardé J’étais sidéré. Comment un message d’intérêt privé peut-il se retrouver dans le domaine public ? J’ai écrit aux responsables de la nécrologie pour leur exprimer ma surprise. Je n’ai pas encore eu de réponse. Comment se fait-il que les responsables de la nécrologie n’ont pas inséré dans leurs pages un code empêchant les moteurs de recherche de repérer les messages privés ? |
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