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Les charleries Bienvenue sur mon blogue, Ce blogue contient des souvenirs, des anecdotes, des opinions, de la fiction, des bribes d’histoire, des récréations et des documents d’archives. Charles-É. Jean
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Propos mathématiques |
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# 5510
21 août 2020
Parcours du cavalier (3)
Antérieurement, on a énuméré huit stratégies pour permettre à un
cavalier de visiter toutes les cases d’une grille une et une seule fois.
On donne ici quatre autres stratégies.
9. Parcours complémentaire
Pour trouver le parcours complémentaire dans une grille n × n, de (n2
+ 1), on soustrait chaque élément qui correspond au pas du cavalier. En
d’autres mots, on part de la case d’arrivée et on remonte jusqu’à la
case de départ, soit dans l’ordre inverse. Voici deux grilles
complémentaires l’une de l’autre :
10. Circuit fermé
Lorsque le parcours du cavalier est fermé, c’est-à-dire qu’il est
possible de passer de la dernière case visitée à la première dans une
même grille, le départ du cavalier peut se faire sur n’importe laquelle
case. Dans cette grille 6 × 6, on peut passer de la case 36 à la case 1.
Pour trouver une
seconde grille, on part de la case 26 de la première grille. On passe
par 27, 28, 29, etc. Après 36, on saute à 1 et on continue.
11. Chemin séquentiel
À partir d’une grille dûment parcourue par le cavalier, on peut choisir
une séquence et modifier son chemin, tout en préservant l’accès au reste
du parcours. Dans l’exemple suivant, on a modifié le parcours dans les
cases jaunes. Cela donne une autre solution.
12. Corrections
Lorsque le cavalier ne peut plus avancer et qu’il reste quelques cases
libres, on peut tenter de faire des corrections en modifiant ou en
ajoutant des séquences.
Dans la grille suivante de gauche, deux cases sont libres. Elles sont
reliées entre elles par le saut du cavalier. On doit viser à atteindre
l’une des deux. On place 10 sous le 3, 11 sous le 4, 24 sous le 1 et 25
sous le 2. Seules les cases jaunes sont modifiées.
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# 5480
3 août 2020
Parcours du cavalier (2)
Dans un autre
article, nous avons énuméré quatre stratégies pour permettre à un
cavalier de visiter toutes les cases d’une grille une et une seule fois.
Nous donnons ici quatre autres stratégies.
5. Les quatre coins
Dans une
grille 5 × 5, on conserve libres les cases grises dont celles des coins
pour les visiter à la fin. En cours de route, on peut changer de sens si
on le veut.
6. Un quadrant à la fois
On partage la
grille en quatre carrés de même grandeur. Le cavalier passe par toutes
les cases d’un premier quadrant, rejoint un deuxième, un troisième et un
quatrième quadrant où il fait de même. Voici un exemple où le cavalier
parcourt 100 cases dans une grille 10 × 10 partagée en quatre quadrants
5 × 5 :
7. Sauts de quadrants
On partage la
grille 8 × 8 en quatre carrés de même grandeur. Le cavalier passe par
quatre cases d’un premier quadrant, rejoint un deuxième, un troisième et
un quatrième quadrant où il fait de même. En cours de route, le cavalier
peut changer de sens. On colorie les cases des quadrants en quatre
couleurs en ayant soin d’avoir les mêmes dispositions dans les quatre
quadrants. Le cavalier peut atteindre une autre couleur quand il passe à
un autre quadrant. Voici un premier exemple où le cavalier change de
sens après le pas 16 :
Fait
intéressant. Le cavalier suit un parcours fermé. Il peut passer de la
case 1 à la case 64.
Voici un
deuxième exemple où le cavalier change de sens après le pas 32 :
On peut
partager la grille en deux rectangles, résoudre le premier rectangle et
passer au second. Voici un exemple où le deuxième rectangle montre un
parcours similaire au premier :
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# 5455
18 juin 2020
Parcours du cavalier (1)
Le cavalier
aux échecs est une pièce atypique. Il passe d’une case noire à une case
blanche et vice versa en se déplaçant sous forme d’un L. Dans une grille
3 × 3, il peut se mouvoir en suivant les numéros suivants.
Un des
problèmes principaux concernant le cavalier consiste à déterminer s’il
peut parcourir toutes les cases d’une grille donnée. Par exemple, on
sait que, dans une grille 4 × 4, le cavalier ne peut parcourir que 14 ou
15 cases sur 16, la difficulté étant créée par l’entrée et la sortie des
cases des coins.
Dans ces trois articles, nous allons donner brièvement 12 stratégies lorsque le cavalier se déplace dans une grille carrée. La case de départ portera le numéro 1 et chaque autre case visitée sera numérotée dans l’ordre. Voici d’abord quatre stratégies :
1. Repli stratégique
Dans une
grille de grandeur donnée, on commence par écrire 1, 2, 3, 4, … en
respectant le saut du cavalier. Quand le cavalier est bloqué, on
retourne en arrière d’un ou de plusieurs pas. On reprend le chemin en
visitant une autre case que la dernière. On continue ainsi jusqu’on soit
obligé de refaire la même opération.
2. Comptage de cases
Le mathématicien allemand
Warnsdorff a décrit une stratégie. On compte les cases possibles d’accès
et on choisit toujours de visiter la case qui en possède le plus petit
nombre. On réserve certaines cases sur lesquelles le cavalier pourrait
passer. Dans la grille suivante, le nombre indique les possibilités
d’atteindre toute case. Ainsi, quand une case est marquée 3, cela veut
dire que le cavalier peut partir de trois cases pour l’atteindre. Le
cavalier peut partir des trois cases grises pour atteindre la case 3 en
bleu.
Par exemple, pour visiter les
cases des coins, on peut entrer par une case marquée 6 et sortir pour
atteindre l’autre case marquée 6.
3. Parcours entier de couronnes
On partage la
grille de façon à avoir au moins une couronne comportant deux rangées de
cases. Le cavalier visite toutes les cases de la couronne avant de
passer à une autre couronne. Voici une grille où le cavalier se déplace
dans le sens des aiguilles d’une montre :
Une grille 9
× 9 qui comporte une couronne est donnée. Les cases jaunes indiquent le
passage d’une couronne à l’autre.
Une grille 13
× 13 qui comporte deux couronnes est donnée. Les cases jaunes indiquent
le passage d’une couronne à l’autre.
Dans un tel
cas, la grille centrale doit être au moins 5 × 5, car il n’y a pas de
solution dans une grille 3 × 3.
4. Parcours partiels de couronnes
Quand on le
veut, on peut quitter la couronne ou changer de direction. Dans la
grille suivante, au départ, le cavalier se déplace dans les sens des
aiguilles d’une montre. Il rejoint le centre au pas 17 et revient dans
la couronne tout en changeant de direction :
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#
5435
6 juin 2020
Rectangles magiques d’ordre 4 × n
Un rectangle magique est une grille rectangulaire composée de m
lignes et de n colonnes dans laquelle on peut écrire des nombres,
ordinairement des entiers. La somme de chaque ligne doit être unique et
la somme de chaque colonne doit être aussi unique mais différente de
celle des lignes. Un rectangle magique m × n qui contient les nombres de
1 à mn est dit normal.
Pour trouver la somme de chaque ligne et celle de chaque colonne,
on procède ainsi :
• On additionne les nombres qu’on veut inclure dans la grille.
• On divise la somme par le nombre de lignes, soit m : c’est la
somme de chaque ligne.
• On divise la somme par le nombre de colonnes, soit n : c’est la
somme de chaque colonne.
Si la somme totale des nombres n’est pas divisible par m ou encore
par n, on ne peut pas former un rectangle magique normal. Si la somme
totale est divisible par m et par n, cela ne signifie pas nécessairement
qu’on puisse former un rectangle magique.
Nous allons étudier quelques cas de rectangles d’ordre différent.
Un rectangle 4 × 5
La somme des nombres de 1 à 20 est 210. La somme n’est pas
divisible par 4. On ne peut pas former de rectangle magique normal de
cet ordre.
La prochaine somme divisible par 4 et par 5 est 220. Dans ce cas,
on pourrait utiliser les nombres de 1 à 21, sauf 11. La somme sur chaque
ligne serait 55 et celle de chaque colonne 44.
On écrit 1, 2, 3, 4, 5 sur la première ligne. On complète les
colonnes pour que la somme soit 44 en ayant soin de placer 6, 7, 8, 9,
10 sur la deuxième ligne, 12 13, 14, 15, 16 sur la troisième ligne, puis
17, 18, 19, 20, 21 sur la quatrième ligne.
La somme des différences des éléments de la première et de la
deuxième ligne est 25, soit 8 + 8 + 4 + 4 + 1. Entre la deuxième et la
troisième ligne, la somme des différences est 30. Entre la troisième et
la quatrième ligne, la somme des différences est 25. Comme les sommes
sont différentes, on ne peut pas former de rectangle magique avec cette
disposition et selon cette méthode.
Un rectangle 4 × 6
La somme des nombres de 1 à 24 est 300. La somme des lignes est 75
et celle des colonnes est 50. Comme précédemment, on écrit les nombres
dans la grille pour que chaque colonne ait la même somme.
Entre chaque ligne voisine, la somme des différences des éléments
est 36. Entre la première et la quatrième ligne, les différences sont
successivement 20, 18, 16, 19, 17, 18. On peut partager les différences
en deux groupes : 20 + 18 + 16 = 19 + 17 + 18.
Entre la deuxième et la troisième ligne, les différences sont
successivement 8, 6, 4, 7, 5, 6. On peut partager les différences en
deux groupes : 8 + 6 + 4 = 7 + 5 + 6.
Dans la même colonne, on intervertit les éléments d’après les
derniers résultats. On peut donc former ce rectangle magique.
Conclusion Par ailleurs, connaissant un rectangle magique, on peut en trouver un très grand nombre en déplaçant les éléments par ligne et par colonne ou les deux à la fois. |
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#
5410
21 mai 2020
Des poules et des veaux
Problème 1. Dans un pré, des poules picorent
pendant que les veaux broutent. Un touriste compte le nombre de têtes et
de pattes. Ce nombre est de 16 pour les têtes et de 52 pour les pattes.
Combien y a-t-il de poules et de veaux dans ce pré ?
Je vous présente quatre façons de résoudre ce problème.
Stratégie 1. Écrire une équation
Soit x le nombre de poules et (16 – x) le nombre de veaux. On
écrit : 2x + 4(16 – x) = 52. On résout l’équation. On trouve que x = 6
et 16 – x = 10. Il y a 6 poules et 10 veaux.
Stratégie 2. Écrire deux équations
Soit x le nombre de poules et y le nombre de veaux. On écrit : x +
y = 16 et 2x + 4y = 52. On résout les équations. On trouve que x = 6 et
y = 10. Il y a 6 poules et 10 veaux.
Stratégie 3. Procéder par raisonnement
Comme le nombre de pattes est pair autant pour les veaux que pour
les poules, on peut diviser 52 par 2. Le résultat est 26. On fait : 26 –
16 = 10 : c’est le nombre de veaux. On fait : 16 – 10 = 6 : c’est le
nombre de poules. Il y a 6 poules et 10 veaux.
Stratégie 4. Construire un tableau
On établit un tableau
dans lequel on écrit le nombre de poules possible à partir de 1. Comme
il y a 16 têtes, on complète avec le nombre de veaux. On calcule de
nombre de pattes.
Il y a 6 poules et 10 veaux.
Problème 2. Dans un pré, des poules picorent
pendant que les veaux broutent. Un touriste compte le nombre de têtes et
de pattes. Ce nombre est de 39 pour les têtes et de 114 pour les pattes.
Combien y a-t-il de poules et de veaux dans ce pré ?
On peut
appliquer les trois premières stratégies. Quant au tableau, il serait
fastidieux d’en construire un comme dans le problème précédent. On pose
plutôt les premières hypothèses et on procède par induction par la
suite.
Lorsqu’on
augmente le nombre de poules de 1, le nombre de pattes diminue de 2. La
différence de 154 et de 114 est 40. Comme le nombre diminue de 2, on
fait : 40 ÷ 2 = 20. On fait : 38 – 20 = 18 : c’est le nombre de veaux.
On fait : 39 – 18 = 21 : c’est le nombre de poules.
Il y a 18 veaux et 21 poules.
Problème 3.
Dans un pré,
des poules picorent pendant que les veaux broutent. Un touriste compte
le nombre de têtes et de pattes. Ce nombre est de 73 pour les têtes et
de 228 pour les pattes. Combien y a-t-il de poules et de veaux dans ce
pré ?
À vous de résoudre ce problème. |
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#
5390
9 mai 2020
Carrés magiques à bordures d’ordre 5
Un carré
magique d’ordre 5 est dit à bordures quand le carré central d’ordre 3
est magique et qu’en ajoutant une rangée tout autour on a un carré
d’ordre 5 qui est magique. Voici un carré magique à bordures d’ordre 5 :
Formation d’un carré normal
Pour obtenir
un carré magique normal d’ordre 5, on peut procéder ainsi :
1. On écrit
les nombres de 9 à 17 dans le carré central d’ordre 3 pour que la somme
dans chaque rangée soit 39.
2. Dans la
première et la cinquième case de la première ligne, on écrit les
éléments d’un des couples suivants : (1, 3), (2, 8), (3, 5), (3, 7), (4,
6), (5, 7).
3. On
complète chaque diagonale pour que la somme de l’élément choisi et de
l’élément manquant soit 26.
4. On
complète la première ligne et la première colonne pour qu’on y obtienne
une somme de 65.
5. On
complète la cinquième ligne, puis la cinquième colonne en soustrayant
les éléments connus de 26.
Par exemple,
après avoir formé le carré d’ordre 3 central, on place 5 et 7 sur la
première ligne, puis, en complétant, 19 et 21 sur la cinquième ligne. Il
manque 53 sur la première ligne et 41 dans la première colonne. Les
couples non utilisés sont (1, 25), (2, 24), (3, 23), (4, 22), (6, 20) et
(8, 18). On cherche dans ces couples les éléments dont la somme est 53.
On biffe les couples utilisés. On vérifie dans les trois couples qui
restent si on peut trouver une somme de 41. Si oui, on place les
éléments aux endroits appropriés. On complète la cinquième ligne et la
cinquième colonne.
Dans ce carré, la somme de chaque rangée du grand carré est 65. Ce carré
est dit normal.
Formation d’un carré non normal
Pour obtenir
un carré magique d’ordre 5, on peut procéder ainsi :
1. On choisit
un nombre qui est la somme C de chaque rangée du carré d’ordre 3
central.
2. On remplit
le carré d’ordre 3 central.
3. La somme M
des deux nombres qui manquent dans chaque rangée doit être 2C/3.
4. On
complète les diagonales avec la somme M.
5. On
complète la première ligne avec la somme C + M.
6. On
complète les trois colonnes du centre avec la somme C + M.
7. On
complète la première colonne avec la somme C + M.
8. On
complète les trois lignes du centre avec la somme C + M.
Voici un
exemple où C = 39 et M = 26 :
La somme de chaque rangée est 65. Le carré d’ordre 5 est magique, mais non normal. |
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5360
21 avril 2020
On connaît des centaines de façons
de vérifier la divisibilité des nombres. Dans cet article, on
s’intéresse à la divisibilité des carrés.
Proposition 1. La somme d’un nombre et de son carré est
toujours divisible par 2.
Proposition 2.
Tout carré ou tout carré auquel on soustrait 1 est
divisible par 3.
• (3n)2 = 9n2.
Or, 9n2 est divisible par 3 à cause du 9.
• (3n + 1)2 = 9n2
+ 6n + 1. Si on soustrait 1, on obtient (9n2 + 6n), une
expression qui est divisible par 3, car chacun des termes est divisible
par 3.
• (3n + 2)2 = 9n2
+ 12n + 4. Si on soustrait 1, on obtient (9n2 + 12n + 3), une
expression qui est divisible par 3, car chacun des termes est divisible
par 3.
Proposition 3.
Tout carré ou tout carré auquel on soustrait 1 est
divisible par 4.
Proposition 4.
Tout carré ou tout carré auquel on additionne ou soustrait
1 est divisible par 5.
Proposition 5.
Tout
carré ou tout carré auquel on soustrait 1 ou on additionne 2 ou 3 est
divisible par 6.
Proposition 6. Tout carré impair, divisé par 8, donne 1 pour reste.
Preuve. Soit (2m + 1) un nombre impair. Son carré est (4m2
+ 4m + 1). Si on soustrait 1, on obtient 4(m2 + m). Or, 4 est
divisible par 4 et, à cause de la proposition 1, (m2 + m) est
divisible par 2. Le carré est divisible par 8 (4 × 2), si on lui
soustrait 1.
Proposition 7.
La différence des carrés de
deux nombres impairs est divisible par 8.
Le tableau suivant donne le moindre nombre qu’il faut additionner
ou soustraire aux carrés de 1 à 9 pour que le résultat soit divisible
par les nombres de 3 à 9.
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#
5335
6 avril 2020
Rectangles magiques d’ordre 3 × n
Un rectangle magique est une grille rectangulaire composée de m
lignes et de n colonnes dans laquelle on peut écrire des nombres,
ordinairement des entiers. La somme de chaque ligne doit être unique et
la somme de chaque colonne doit être aussi unique mais différente de
celle des lignes. Un rectangle magique m × n qui contient les nombres de
1 à mn est dit normal.
Pour trouver la somme de chaque ligne et celle de chaque colonne,
on procède ainsi :
• On additionne les nombres qu’on veut inclure dans la grille.
• On divise la somme par le nombre de lignes, soit m : c’est la
somme de chaque ligne.
• On divise la somme par le nombre de colonnes, soit n : c’est la
somme de chaque colonne.
Si la somme totale des nombres n’est pas divisible par m ou par n,
on ne peut pas former un rectangle magique normal. Si la somme totale
est divisible par m et par n, cela ne signifie pas nécessairement qu’on
puisse former un rectangle magique.
Nous allons étudier quelques cas de rectangles d’ordre différent.
Un rectangle 3 × 4
La somme des nombres de 1 à 12 est 78. Comme 78 n’est pas divisible
par 4, il n’existe pas de rectangle magique normal de cet ordre.
La prochaine somme divisible par 3 et par 4 est 84. Dans ce cas, on
pourrait utiliser les nombres de 1 à 13, sauf 7. La somme sur chaque
ligne doit être 28 et celle de chaque colonne 21. On écrit 1, 2, 3 et 4
sur la première ligne. On
complète les colonnes en ayant soin de placer 5, 6, 8, 9 sur la deuxième
ligne, puis 10, 11, 12, 13 sur la troisième ligne.
La somme des différences, par colonne, entre les éléments de la
première et de la deuxième ligne est 18. Il en est de même entre les
éléments de la deuxième et de la troisième ligne. Les différences entre
chaque élément de la première et de la troisième ligne sont
successivement 11, 8, 10, 7. On peut faire : 11 + 7 = 8 + 10. Comme les
sommes sont identiques, on pourra former un rectangle magique.
Les différences 11 et 7 étant dans un membre de l’égalité, on
intervertit 1 et 12 (12 – 1 = 11), puis 4 et 11 (11 – 4 = 7). On obtient
ce rectangle magique.
Un rectangle 3 × 5
La somme des nombres de 1 à 15 est 120. La somme des lignes est 40
et celle des colonnes 24. Comme 120 est divisible par 3 et par 5, on
peut supposer qu’on puisse former un rectangle magique.
On écrit 1, 2, 3, 4 et 5 sur la première ligne. On complète les
colonnes en ayant soin de placer 6, 7, 8, 9, 10 sur la deuxième ligne,
puis 11, 12, 13, 14, 15 sur la troisième ligne.
La somme des différences, par colonne, entre les éléments de la
première et de la deuxième ligne est 25. Il en est de même entre les
éléments de la deuxième et de la troisième ligne. Les différences entre
chaque élément de la première et de la troisième ligne sont
successivement 14, 11, 8, 10, 7. On peut partager la somme des
différences en deux groupes : 14 + 11 = 8 + 10 + 7.
On intervertit 1 et 15 (15 – 1 = 14), puis 2 et 13 (13 – 2 = 11).
On obtient ce rectangle magique qui est normal.
Un rectangle 3 × 6
La somme des nombres de 1 à 18 est 171. Comme 171 n’est pas
divisible par 6, il n’existe pas de rectangle magique normal de cet
ordre.
La prochaine somme divisible par 3 et par 6 est 174. Dans ce cas,
on pourrait utiliser les nombres de 1 à 19, sauf 16. La somme sur chaque
ligne serait 58 et celle de chaque colonne 29.
On écrit 1, 2, 3, 4, 5, 6 sur la première ligne. On complète les
colonnes en ayant soin de placer 7, 8, 9, 10, 11, 12 sur la deuxième
ligne, puis 13, 14, 15, 17, 18, 19 sur la troisième ligne.
La somme des différences, par colonne, d’une ligne à l’autre est
successivement 36 (lignes 1 et 2) et 39 (lignes 2 et 3). Comme les
sommes sont différentes, on ne peut pas former de rectangle magique
selon cette méthode.
La prochaine somme divisible par 3 et par 6 est 180. Dans ce cas,
on pourrait utiliser les nombres de 1 à 19, sauf 10. La somme sur chaque
ligne serait 60 et celle de chaque colonne 30.
On écrit les nombres de 1 à 6 sur la première ligne. On complète
les colonnes avec les nombres de 7 à 13, sauf 10, sur la deuxième ligne
et les nombres de 14 à 19 sur la troisième ligne.
La somme successive des différences d’une ligne à l’autre
(lignes 1 et 2, puis lignes 2 et 3) est 39. Les différences entre chaque
élément de la première et de la troisième ligne sont successivement 16,
17, 11, 11, 13, 10. On peut partager la somme des différences en deux
groupes : 17 + 11 + 11 = 16 + 13 + 10.
On intervertit 2 et 19, 3 et 14, puis 4 et 15. On obtient ce
rectangle magique.
Un rectangle 3 × 7 À votre tour de tenter de composer un rectangle magique de cet ordre. |
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5305
18 mars 2020
Prises de becs
Problème 1.
Des personnes sont placées 4 × 4.
Chaque personne donne un bec à sa voisine, et cela en tout sens, dont en
diagonale.
Combien de becs seront donnés ? Quand deux personnes se donnent un
bec, cela est compté pour un seul bec.
Solution. Illustrons la
situation dans une grille 4 × 4.
Sur la première ligne, on a 3 becs : (1, 2), (2, 3), (3, 4). Pour
les lignes, on aura 12 becs.
Dans la première colonne, on a 3 becs : (1, 5), (5, 9), (9, 13).
Pour les colonnes, on aura 12 becs.
Dans les diagonales des deux premières lignes, on a 6 becs : (1,
6), (2, 5), (2, 7), (3, 6), (3, 8), (4,7). Il y a trois paires de
lignes voisines : ce qui donne 18 becs.
Dans une grille 4 × 4, on peut compter 42 becs.
Problème 2. Même question dans une grille 50
× 50.
Première stratégie
En s’inspirant de la démarche du problème précédent, on peut
écrire :
Sur la première ligne, on aura 49 becs. Comme il y a 50 lignes, on
fait : 49 × 50 = 2450 becs.
Dans la première colonne, on aura 49 becs. Comme il y a 50
colonnes, on fait : 49 × 50 = 2450 becs.
Dans les diagonales des deux premières lignes, on aura 98 becs.
Comme il y a 49 paires de lignes, on fait : 98 × 49 = 4802 becs.
On fait : 2450 + 2450 + 4802 = 9702. Dans une grille 50 × 50, on
peut compter 9702 becs.
Deuxième stratégie
Appelons n le nombre de becs.
Sur la première ligne, on aura (n – 1) becs. Comme il y a n lignes,
on aura n(n – 1) becs.
Dans la première colonne, on aura (n – 1) becs. Comme il y a n
colonnes, on aura n(n – 1) becs. Dans les diagonales des deux premières
lignes, on aura 2(n – 1) becs. Comme il y a (n – 1) paires de lignes, on
aura 2(n – 1)2 becs.
Additionnons ces résultats. Cela donne 2(n – 1)(2n
– 1). On remplace n par 50. Le résultat est 9702. Dans une grille 50 ×
50, on peut compter 9702 becs.
Troisième stratégie
On peut procéder autrement pour trouver le terme général, comme
dans le cas précédent.
Vérifions ce qui se passe à partir d’une grille 1 × 1 jusqu’à une
grille 5 × 5.
Grille 1 × 1 : 0 bec
Grille 2 × 2 : 6 becs
Grille 3 × 3 : 20 becs
Grille 4 × 4 : 42 becs
Grille 5 × 5 : 72 becs
On a la suite 0, 6, 20, 42, 72, ... La différence entre chaque
terme voisin est la suite 6, 14, 22, 30, ... Cette dernière suite est du
premier degré. La suite 0, 6, 20, 42, 72, … est donc du second degré. Il
faut trouver le terme général d’une suite de degré 2.
L’équation pour une telle suite est
an2 + bn +
c =
m où
a,
b et c sont des
constantes, n le rang du terme
et m le terme correspondant de
la suite.
On remplace
n successivement par 1, 2 et 3, puis
m par le nombre correspondant qui est le total. On a :
a + b
+ c = 0
4a +
2b +
c = 6
9a +
3b +
c = 20
En résolvant
les équations, on trouve : a =
4, b = -6 et
c = 2. Le terme général est 4n2
– 6n + 2 ou 2(n – 1)(2n
– 1). Comme il s’agit d’une grille 50 × 50, on remplace
n par 50 : ce qui donne 9702.
C’est donc 9702 becs qui seront donnés.
Quatrième stratégie
Dans la suite 0, 6, 20, 42, 72, ... trouvée précédemment, on note
que chaque terme est le produit de deux entiers consécutifs dont le
premier nombre augmente de 2 d’un rang à l’autre.
Soit n le rang du terme, le premier nombre p du produit est (2n –
2). Lorsque n = 50, p = 98. On fait : 98 × 99 = 9702.
C’est donc 9702 becs qui seront donnés.
Cinquième stratégie
Dans la suite 0, 6, 20, 42, 72, ... trouvée précédemment, on note
que chaque terme est le double d’un nombre triangulaire.
Soit n le rang du terme, le rang r du triangulaire est (2n – 2).
Lorsque n = 50, r = 98. Le terme général d’un triangulaire est r(r +
1)/2. On remplace r par 98. On obtient 4851. On multiplie ce résultat
par 2 à cause du double. On obtient 9702.
C’est donc 9702 becs qui seront donnés.
Sixième stratégie
La formule peut être associée aux nombres trapézoïdaux. Ceux-ci
sont formés de la somme de nombres consécutifs. Par exemple, 26 est un
nombre trapézoïdal car 5 + 6 + 7 + 8 = 26.
D’ailleurs, les nombres de la suite trouvée précédemment sont tous
trapézoïdaux. Ils sont formés de nombres de p à 3p où p est un entier.
Pour sa part, 9702 est la somme des entiers consécutifs de 49 à 147.
On peut aussi associer ces nombres à une spirale dont les éléments
d’une diagonale à partir du centre appartiennent à cette suite. Voici
l’illustration :
Conclusion Bref, ce problème qui paraît simple peut être résolu en au moins six stratégies et peut conduire à des illustrations mathématiques. |
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#
5280
3 mars 2020
Bicarrés ou puissances 4
Étudions d’abord ce qui se passe quand on fait la somme de bicarrés
dans un carré magique d’ordre 3.
Construisons un carré magique d’ordre 3.
Par lignes
La somme des puissances 4 de la première ligne est : 134
+ 14 + 104 = 38 562.
La somme des puissances 4 de la troisième ligne est : 64
+ 154 + 34 = 52 002.
La différence des sommes est 13 440.
Posons m le médian (8) du carré magique, p le produit de la raison
des deux diagonales (5 × 2) et d la différence des éléments extrêmes de
la deuxième colonne (14). On a : mpd = 8 × 5 × 2 × 14 = 1120. En
multipliant par 12, on obtient 13 440 : ce qui est la différence des
sommes. La valeur ajoutée (ou retranchée) est : 12mpd = 12 × 8 × 10 × 14
= 13 440.
On peut écrire : 134 + 14 + 104 +
12mpd = 64 + 154 + 34 = 52 002.
On voit par là que la différence de la somme des nombres à la
puissance 4 de la première ligne et de la troisième ligne est égale à
12mpd.
La formule générale est : a4 + b4 + c4
+ 12mpd = x4 + y4 + z4.
Par colonnes
On s’intéresse à la première et à la troisième colonne. La formule
est la même. Toutefois, la différence d des éléments extrêmes de la
deuxième ligne est 6 au lieu de 14. La différence des deux trios de
puissances 4 est 12mpd = 12 × 8 × 10 × 6 = 5760.
On peut écrire : 104 + 114 + 34 +
12mpd = 134 + 54 + 64 = 30 482.
Addition de nombres
Additionnons 5 à chacun des termes du carré magique précédent. On
a :
Au lieu d’être 8, le médian est 13. La raison de chaque diagonale
ne change pas. D’où, p ne change pas. La différence des éléments
extrêmes de la deuxième colonne ne change pas. D’où, d ne change pas. On
peut donc écrire par lignes :
184 + 64 + 154 + 12mpd = 114
+ 204 + 84 = 178 737 où mpd = 13 × 10 × 14 = 1820.
Si on additionne un même nombre à chaque terme affecté de la
puissance 4 dans le cas précédent, l’identité demeure. Toutefois, le
médian augmente du nombre choisi. Les autres variables p et d ne
changent pas. En additionnant 2, on peut écrire :
204 + 84 + 174 + 12mpd = 134
+ 224 + 104 = 272 817 où mpd = 15 × 10 × 14 =
2100.
Relations entre deux carrés
magiques
Construisons un premier carré magique, celui de gauche.
Additionnons 14 à chacun des éléments de ce carré. On obtient un second
carré magique.
Soit A1 la somme des bicarrés de la première ligne du premier
carré, A3 la somme des bicarrés de la troisième ligne du premier carré,
B1 la somme des bicarrés de la première ligne du deuxième carré, B3 la
somme des bicarrés de la troisième ligne du deuxième carré.
Premier carré
A1 = 154 + 24 + 134 = 79 202.
A3 = 74 + 184 + 54 = 108 002.
La différence des sommes est 28 800.
154 + 24 + 134 + 12mpd = 74
+ 184 + 54 = 108 002 où mpd = 10 × 15 × 16 = 2400.
Deuxième carré
B1 = 294 + 164 + 274 = 1 304 258.
B3 = 214 + 324 + 194 = 1 373 378.
La différence des sommes est 69 120.
294 + 164 + 274 + 12mpd = 214
+ 324 + 194 = 1 373 378 où mpd = 24 × 15 × 16 =
5760.
Comparons les sommes des premières lignes et des premières colonnes
:
A1 + B1 = 1 383 460
A3 + B3 = 1 481 380
La différence est 97 920.
97 920 = 28 800 + 69 120 = 12(m1 + m2)pd = 12
× 34 × 15 × 16.
On peut écrire : 154 + 24 + 134 +
294 + 164 + 274 + 12(m1 + m2)pd
= 74 + 184 + 54 + 214 + 324
+ 194 = 1 481 380.
Bref, A1 + B1 augmenté de 12(m1 + m2)pd est
égale à A3 + B3.
Comparons les sommes croisées
A1 + B3 = 1 452 580
A3 + B1 = 1 412 260
La différence des sommes est 40 320.
40 320 = 69 120 – 28 800 = 12m2pd
– 12m1pd = 12(m2 – m1)pd = 12 × 14 × 15
× 16 .
On peut écrire : 74 + 184 + 54 +
294 + 164 + 274 + 12(m2 – m1)pd
= 154 + 24 + 134 + 214 + 324
+ 194 = 1 452 580.
Bref, A3 + B1 augmenté de 12(m2 – m1)pd est égale à A1 + B3. |
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#
5250
12 février 2020
En
deux pièces
Problème. On doit partager une planche de 15 centimètres sur 24 centimètres
en deux pièces. Après avoir accolé les pièces, on doit obtenir une
planche de 18 centimètres sur 20 centimètres.
Comment doit-on s’y prendre ?
1. Planches de même dimension
On peut partager une planche de 4
centimètres sur 4 centimètres en deux pièces pour obtenir une figure de
même dimension. Par exemple, on peut glisser le rectangle en jaune de la
première figure à gauche du rectangle restant. Voici l’illustration :
On peut partager une planche de 4
centimètres sur 6 centimètres en deux pièces pour obtenir une figure de
même dimension. Par exemple, on peut glisser le rectangle en jaune de la
figure de gauche sous le carré restant. Voici l’illustration :
On peut partager une planche de 4
centimètres par 5 centimètres en deux pièces pour obtenir une figure de
même dimension. Par exemple, on peut glisser la partie de droite de la
figure en jaune vers le haut. Voici l’illustration :
La largeur de
la marche est de 1 centimètre et la hauteur est de 1 centimètre.
2. Planches de dimension différente
On peut partager une planche de 2
centimètres sur 6 centimètres en deux pièces pour obtenir une planche de
3 centimètres sur 4 centimètres. Par exemple, on peut glisser la partie
en jaune de la première figure vers le haut. Voici l’illustration :
La largeur de la marche est de 2
centimètres et la hauteur est de 1 centimètre. En soustrayant 2 de 3 et
4 de 6, on obtient respectivement 1 et 2.
On peut partager une planche de 4
centimètres sur 12 centimètres en deux pièces pour obtenir une planche
de 6 centimètres sur 8 centimètres. Par exemple, on peut glisser la
partie en jaune de la première figure vers le haut. Voici
l’illustration :
La largeur de la marche est de 4
centimètres et la hauteur est de 2 centimètres. En soustrayant 4 de 6 et
8 de 12, on obtient respectivement 2 et 4.
3. Application au problème Les exemples donnés sont, à mon sens, suffisants pour résoudre le problème du début. Aussi, je laisse le soin au lecteur de le faire. |
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#
5190
6 janvier 2020
Triangle de Pascal
Le triangle dit de Pascal est un triangle arithmétique qui est
connu depuis des siècles. Si on lui a attribué le nom du mathématicien
et philosophe Blaise Pascal (1623-1662), c’est que ce dernier en a fait
une étude exhaustive. Après avoir présenté le triangle lui-même, nous
expliciterons une application pour développer un binôme à une puissance
donnée.
1. Disposition du triangle
Les deux côtés du triangle sont formés de 1. Chaque autre nombre du
triangle provient de la somme des deux nombres adjacents supérieurs.
Par exemple, au-dessous de 10, on trouve 4 et 6. La somme des
lignes est successivement 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64.
2. Application sur un binôme
Soit le binôme (a + 1) à la puissance 6. Pour réussir son
développement, on prend les coefficients de la septième ligne. Cela
donne : a6 + 6a5 + 15a4 + 20a3
+ 15a2 + 6a + 1.
Pour vérifier si le polynôme est exact, donnons la valeur 1 à a. On
a (1 + 1)6 = 64. Par ailleurs, la somme des coefficients du
polynôme est 64 : ce qui concorde.
3. Extension de l’application
En se basant sur le triangle, pourrait-on élever (a + 2) à la
puissance 6 ?
Pour ce faire, conservons les 1 du premier côté. Dans la diagonale
suivante, remplaçons la suite 1, 2, 3, 4, 5, 6 en multipliant chacun des
nombres par 2 de la même diagonale du triangle précédent. Dans la
diagonale suivante, multiplions les nombres par 4. Dans les diagonales
suivantes, multiplions successivement par 8, 16, 32 et 64, toujours à
partir de la même diagonale du triangle précédent. On obtient ce nouveau
triangle.
De la septième ligne, on peut tirer : (a + 2)6 = a6
+ 12a5 + 60a4 + 160a3 + 240a2
+ 192a + 64.
Si a = 1, (a + 2)6 = 36 = 729. Or, la somme
des coefficients est bien 729.
On aura noté que la somme des nombres de chaque ligne dans le
triangle est 3 aux puissances successives de 0 à 6, soit 1, 3, 9, 27,
81, 243 et 729.
4. Une autre application Sauriez-vous développer (a + 3)6 ? |
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# 5170
24 décembre 2019
Carrés magiques non normaux
Rappelons qu’un carré est magique quand la somme est identique sur
chaque ligne, dans chaque colonne et dans les deux diagonales. Un carré
magique est normal quand il contient les entiers consécutifs de 1 à n2
où n est l’ordre du carré. Par exemple, un carré magique normal d’ordre
4 est formé des entiers de 1 à 16.
Les carrés magiques non normaux sont ceux qui acceptent n’importe
lesquels nombres, qu’ils soient positifs ou négatifs, y compris la
répétition de nombres. On peut même y trouver des fractions ou des
nombres décimaux.
Très peu d’auteurs ont étudié les carrés magiques non normaux. Le
présent article présente des façons de composer de tels carrés magiques.
Carrés magiques d’ordre 3
Pour obtenir un carré magique non normal d’ordre 3, on peut
procéder ainsi :
1. On choisit un multiple de 3 qui est la somme S de chaque rangée.
2. On place S/3 au milieu.
3. On complète les deux diagonales pour que leur somme soit S.
4. On complète le tout pour que la somme soit S dans chaque rangée.
Par exemple, on choisit 24 comme somme de chaque rangée. On place 8 au
centre. La somme des deux nombres qui manquent dans chaque diagonale est
16. On complète les diagonales, les lignes 1 et 3, puis les colonnes 1
et 3. Voici un résultat :
À partir d’un tel carré magique, on peut additionner, soustraire,
multiplier ou diviser tout nombre et obtenir d’autres carrés magiques
non normaux. Par exemple, si on divise chaque élément par 2, on obtient
le carré magique suivant pour lequel la somme est 12 dans chaque
rangée :
Donnons un exemple où on obtient deux nombres négatifs. On choisit à
nouveau 24 comme somme de chaque rangée. On trouve le carré de gauche.
Si on ne veut pas de nombres négatifs, on additionne un nombre supérieur
à la valeur absolue du plus petit élément. Par exemple, on peut
additionner 7.
Si on obtient un 0 et qu’on ne veut pas le conserver, on additionne 1 ou
plus à chaque nombre de la grille.
Carrés magiques d’ordre 4
Pour obtenir un carré magique non normal d’ordre 4, on peut
procéder ainsi :
1. On choisit un nombre qui est la somme S de chaque rangée.
2. On place quatre nombres dans le carré 2 × 2 central tels que leur
somme est S.
3. On complète les deux diagonales pour que leur somme soit S.
4. On complète un carré 2 × 2 des coins avec deux nombres tels que la
somme des quatre nombres est S.
5. On complète chaque rangée.
Par exemple, on choisit 53 comme somme. On peut obtenir ceci.
Carrés magiques d’ordre 5
Pour obtenir un carré magique non normal d’ordre 5, on peut
procéder ainsi :
1. On choisit un nombre qui est la somme S de chaque rangée.
2. On remplit chaque diagonale pour que la somme des éléments soit S.
3. On complète les trois premières lignes.
4. On complète les colonnes sauf celle du milieu.
5. On complète les deux dernières lignes.
Voici un carré magique lorsque la somme de chaque rangée est 69 :
À votre tour de construire d’autres carrés magiques, notamment des
carrés magiques d’ordre supérieur à 5, en vous inspirant des règles
précédentes et en les adaptant. |
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Suite des propos mathématiques |